Les divergences entre Alassane Ouattara et Mamadou Koulibaly ne datent pas de maintenant. Elles remontent au temps où le premier cité était Premier ministre de Félix Houphouët-Boigny.
Graves révélations de Mamadou Koulibaly sur le PM Alassane Ouattara
Mamadou Koulibaly est un opposant ivoirien qui ne manque pas de porter des critiques acerbes aux choix politico-économiques et à la gouvernance d’Alassane Ouattara. Les critiques du fondateur de Liberté et démocratie pour la République (Lider, opposition) se sont d’autant plus accrues ces derniers temps, que les militants de son parti, notamment Nathalie Yamb (expulsée) et Khodor Chouman, font l’objet d’une « traque » de la part du régime d’Abidjan. Chose qui a somme toute poussé le parti au flambeau à dénoncer une « xénophobie » des autorités ivoiriennes.
Lors de son émission hebdomadaire « Jeudi, c’est Koulibaly », Mamadou Koulibaly est allé fouiller dans le passé, environ 30 années plus tôt, pour ressasser le souvenir des choix économiques du Premier ministre Alassane Ouattara qu’il (Koulibaly) jugeait totalement erronés. En effet, rappelle MamKoul, quand Alassane Ouattara a été nommé Premier ministre par Félix Houphouët-Boigny, il a préféré « augmenter les taxes et les impôts pour équilibrer le budget », contrairement à la proposition du ministre Koumoé Koffi de réduire les salaires. Mais lui Koulibaly a indiqué que ce programme allait « conduire la Côte d’Ivoire sur une pente dangereuse ».
Poursuivant, le Professeur d’économie ajoute : « Réduire les taxes et augmenter les salaires vont mécaniquement dans votre esprit avoir les mêmes effets probablement. Économiquement, ça ne sera pas pareil. Et c’est en ce moment qu’il a fait les avances sur les impôts, qu’il a fait la carte de séjour parce qu’il cherchait des milliards. » Mais au final, toutes ces décisions prises ont conduit, selon l’ancien ministre de l’Économie et des Finances de Laurent Gbagbo, à « l’ivoirité, à la xénophobie, à une rébellion ».
Traité d’ « enfant de pauvre » par Amadou Gon Coulibaly, et invité à « arrêter ses critiques de politique économique et à venir manger », le Maire d’Azaguié rappelle au Premier ministre de Ouattara que « sa famille est modeste », mais il n’a rien à envier à « des gouvernants qui volent, qui pillent, qui tripatouillent dans les textes ». Car, poursuit-il : « Je ne suis pas riche, mais je n’envie pas ceux qui sont riches que par le pillage de l’État. »