Malgré la cinglante réponse d’ Alassane Ouattara à propos d’une quelconque transition politique en 2020, Danièle Boni Claverie se remet en selle. La présidente de l’ Union républicaine pour la démocratie (URD, parti de l’opposition) demeure persuadée que le salut de la Côte d’Ivoire se trouve bel et bien dans une transition politique à la fin du mandat de l’actuel chef de l’État.
Que recherche Danièle Boni Claverie ?
Une partie de l’opposition ivoirienne assure qu’après le second mandat d’ Alassane Ouattara, la Côte d’Ivoire devrait s’engager dans une transition politique. Kouadio Konan Siméon prône depuis juillet 2018 une « transition consensuelle » afin de garantir la paix. Le président de l’Initiative pour la paix en Côte d’Ivoire est rejoint dans cette lancée par Danièle Boni Claverie.
En effet, l’ancienne ministre de la Communication a toujours soutenu que « seule une transition au soir de l’ultime mandat du président Ouattara peut restaurer les fondements de l’État de droit et de la démocratie en Côte d’Ivoire ». Elle s’était exprimée au cours d’une conférence de presse le mercredi 4 décembre 2019. Alassane Ouattara, qui était à Yamoussoukro le samedi 7 décembre pour un meeting en hommage à feu Félix Houphouët-Boigny, a livré son point de vue sur la question.
« Les hommes politiques qui comptent sur l’armée pour faire une transition perdent leur temps. Il n’y aura pas de transition en Côte d’Ivoire », a lancé le président ivoirien. Pour sa part, Kouadio Konan Siméon a fait savoir qu’en faisant une telle proposition, il ne comptait « pas sur les armes, mais sur la sagesse des acteurs politiques et notamment du président de la République, garant moral de la paix dans le pays ».
Dans une publication sur sa page Facebook, Danièle Boni Claverie persiste et signe. Alors qu’elle avait déjà apporté la réplique à la sortie du chef de l’État, la fille d’Alphonse Boni, ancien président de la Cour suprême, revient sur ce sujet. Elle estime que « la mise en place d’une transition politique » aboutira à « l’élaboration d’un nouveau contrat social ».