Pour sa visite en Côte d’Ivoire, Emmanuel Macron a gardé le meilleur pour la fin. Le Président français était à Bouaké, ce dimanche 22 décembre 2019 pour la pose de la première pierre du marché de gros de la deuxième ville ivoirienne.
Bouaké va revivre après le passage d’ Emmanuel Macron
Bouaké, naguère ville prospère et carrefour incontournable de la sous-région, a connu près de deux décennies de léthargie. La rébellion de 2002 conduite par Guillaume Soro, avait en effet établi son fief dans la deuxième ville de Côte d’Ivoire.
L’administration publique, les opérateurs économiques, les populations civiles et bien d’autres de sociétés, pourvoyeuses d’emplois, avaient fui la ville pour se mettre à couvert.
La ville était presque laissée à l’abandon, mais les autorités ivoiriennes, sous Laurent Gbagbo, puis sous Alassane Ouattara, ont contribué à redonner à Bouaké son lustre d’antan.
La capitale du Gbêkê continue cependant à porter les stigmates de la guerre avec son cortège d’insécurité, de délabrement avancé des infrastructures, et surtout la quasi oisiveté des populations.
Ce sombre tableau tend cependant à devenir un lointain souvenir après le passage d’Emmanuel Macron dans le Gbêkê. De mémoire de Bouakéens, c’est la toute première fois qu’un président français foule le sol de leur localité.
Au-delà de ce symbole très marquant, le locataire de l’Elysée a en effet consacré le dernier jour de sa visite en Côte d’Ivoire, ce dimanche, pour poser la première pierre du plus grand marché couvert d’Afrique de l’Ouest financé à hauteur de 60 millions d’Euros (environ 40 milliards de FCFA).
Marché qui sera bâti sur près de 9 hectares, pouvant accueillir 8 500 commerçants. Le commerce étant l’activité principale des populations de cette ville du centre de la Côte d’Ivoire, celle-ci pourra reprendre de plus belle après l’incendie qui avait ravagé ce défunt marché 20 ans plus tôt.
Cette présence du Président Macron à Bouaké s’est déroulée au pas de course, après la cérémonie d’hommage rendu aux 9 soldats français et un civil américain tués lors du Bombardement de Bouaké en novembre 2004.
Emmanuel Macron s’est par la suite envolé pour le Niger, laissant derrière lui des populations de Bouaké en pleine renaissance, et heureuse de retrouver les activités qui avaient fait de Bouaké une ville florissante par le passé.