Deux organisations de la société civile militant dans le domaine de la défense des droits de l’homme, vont bientôt engager contre Alassane Ouattara des actions judiciaires pour sa responsabilité « présumée » dans les massacres perpétrés durant la tragique crise politico-militaire de 2002-2011 en Côte d’Ivoire.
Côte d’Ivoire : Des actions judiciaires bientôt engagées contre Alassane Ouattara
À l’initiative de ces actions judiciaires, Dr Boga Sako, président de la FIDHOP et de GRADDH-AFRIQUE, deux organisations de la société civile, basées respectivement en France et aux États-Unis. « Une requête de la FIDHOP et de GRADDH-AFRIQUE, va être urgemment préparée sous la conduite d’un pool d’avocats ivoiriens, européens et américains », annonce Dr Boga Sako, dans une déclaration dont copie nous est parvenue.
Cette requête sera déposée devant la Cour européenne des droits de l’homme pour le compte de la FIDHOP, et au Conseil de sécurité de l’ONU pour la GRADDH-AFRIQUE. Il s’agira, à travers cette requête, d’une part de deposer une plainte contre Alassane Ouattara, désigné la semaine dernière par Guillaume Soro, comme étant le « commanditaire » du coup d’Etat manqué de septembre 2002, mué en rébellion.
Et d’autre part, de faire connaître la vérité issue des urnes du second tour de l’élection présidentielle de 2010-2011. « Pour nous, militants des droits de l’homme, épris de justice et de paix (…) puisque tous les secrets des pires et vrais criminels du pays se déversent aujourd’hui sur les réseaux sociaux, nous pensons qu’il faut maintenant agir afin qu’éclate toute la vérité sur les massacres commis en Côte d’Ivoire de 2002 à ce jour par le régime Ouattara », a justifié Dr Boga Sako dans sa déclaration.
Accusé de vouloir destabiliser la Côte d’Ivoire, Guillaume Soro avait, dans une déclaration lue par Me Affoussy Bamba, indiqué « qu’il reconnait une seule déstabilisation, celle du 19 septembre 2002, pour le compte de l’actuel Président de la République M. Alassane Dramane Ouattara. Ce pour quoi d’ailleurs, il continue à demander pardon au peuple souverain de Côte d’Ivoire».