Desirée Douati, présidente de l’Association des Femmes et Familles des Détenus d’Opinion de Côte d’Ivoire (AFFDO-CI), est montée au créneau pour demander la libération des détenus civils et militaires encore en prison malgré l’ordonnance d’amnistie prise par le chef de l’Etat Alassane Ouattara, le 6 août 2018.
Desirée Douati et l’AFFDO plaident pour la libération des prisonniers civils et militaires de la crise postélectorale
Plusieurs détenus d’opinions de la crise postélectorale de 2010-2011 demeurent encore emprisonnés en Côte d’Ivoire et au Libéria voisin, malgré l’ordonnance d’amnistie prise par le chef de l’Etat Alassane, depuis le 6 août 2018. C’est la présidente de l’Association des femmes de familles des détenus d’opinion de Côte d’Ivoire (AFFDO), Desirée Douati, qui livre l’information dans une déclaration dont copie nous est parvenue.
29 personnes dont 7 civils détenus en Côte d’Ivoire, 7 autres au Libéria en plus d’une quinzaine de militaires n’ont jusqu’à ce jour pas pu bénéficier de la mesure exceptionnelle prise par le chef de l’Etat Alassane Ouattara. Desirée Douati dénonce même l’arrestation de certains d’entre les bénéficiaires de cette mesure d’amnistie seulement quelques jours après leurs libérations.
Ces arrestations de ces anciens detenus de la crise post-électorale, précise-t-elle, ont repris de plus belle depuis juin 2019. « L’Affdo-CI dénonce l’arrestation de plusieurs personnes ayant bénéficié de l’Amnistie au titre de l’ordonnance précitée du 7 Aout 2018 et informe l’opinion publique que les arrestations ont repris depuis le mois de Juin 2019 », a-t-elle argué.
Non sans exhorter le chef de l’Etat Alassane Ouattara à bien vouloir porter un regard salvateur sur ces détenus ivoiriens de la crise postélectorale de 2010-2011, dont le droit à l’accès aux soins de santé, est complètement foulé aux pieds dans leurs différents lieux de détention.
L’Affdo-CI dit également condamner les violations du Droit à la libre Expression et du Droit de manifester dont se sont rendus acteurs les autorités en interdisant les différents meetings de l’opposition. Sans compter les interpellations de plusieurs cadres de l’opposition ivoirienne dont récemment des proches de Guillaume Soro et l’emprisonnement de Jacques Mangoua, cadre du PDCI.