Une rencontre au sommet a eu lieu discrètement entre l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo et Pascal Affi N’guessan, le week-end dernier à Bruxelles.
Affi N’Guessan et Laurent Gbagbo se rencontrent discrètement à Bruxelles
Les deux hommes ne s’étaient plus rencontrés depuis la fin de la crise post-électorale de 2010-2011. Laurent Gbagbo et Pascal Affi N’guessan se sont discrètement rencontrés les vendredi 3 et samedi 4 janvier à Bruxelles, là où réside l’ancien président ivoirien depuis sa mise en liberté conditionnelle par la CPI.
Cette rencontre tant attendue entre les deux baromètres du Front populaire ivoirien (FPI) intervient dans un contexte de crise accentuée qui secoue le parti fondé par Laurent Gbagbo, depuis maintenant 5 ans.
Pascal Affi N’guessan et son mentor ont fait le tour d’horizon de l’actualité socio-politique ivoirienne, notamment de la crise qui secoue le Front populaire ivoirien depuis près de 5 ans.
« Nous allons vers une unité du parti avec Affi toujours à la tête, sous le couvert de Laurent Gbagbo qui ne voudrait plus de Simone, son épouse », relate une source bien introduite au FPI.
Pour rappel, une rencontre entre Laurent Gbagbo et son ancien premier ministre avait échoué, courant mars 2019 à Bruxelles, du fait d’un préalable de dernière minute soulevé par le camp de l’ancien président ivoirien.
Il avait été en effet demandé au député de Bongouanou de renoncer publiquement à son statut de président statutaire du Front populaire ivoirien, avant toute rencontre avec Laurent Gbagbo.
« J’ai trouvé l’esprit de cette déclaration, son contexte et son contenu méprisant, insultant et contraire à l’esprit de réconciliation et d’unité du parti qui m’anime. En conséquence, j’ai refusé, j’ai dit « non » », avait sèchement répondu Affi N’guessan.
Cette rencontre des vendredi 3 et samedi 4 janvier 2020, devrait en principe marquer la fin d’une crise de plus de cinq ans au sein du FPI divisé entre pro-Affi et Gbagbo ou rien.
Ce qui donnera au parti fondé par l’ex chef d’État d’espérer garder toutes ses chances de reconquerir le pouvoir d’Etat au soir du scrutin présidentiel d’octobre 2020.