Candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle en Côte d’Ivoire, le Pr Mamadou Koulibaly a livré un pan de ce qu’il entend faire s’il parvenait à se faire élire président de la République.
Mamadou Koulibaly rassure : « Nous allons récupérer chaque parcelle du patrimoine ivoirien… »
Le candidat du parti LIDER au scrutin présidentiel d’octobre 2020, le Pr Mamadou Koulibaly, a sa petite idée sur la gestion des affaires publiques une fois au pouvoir. Dans une publication ce lundi 13 janvier 2020 sur la page Facebook de LIDER, l’ancien président de l’Assemblée nationale, a réaffirmé sa volonté de diriger la Côte d’Ivoire « dans l’intérêt » du peuple ivoirien.
« Après mon élection, nous allons calmement récupérer chaque parcelle du patrimoine ivoirien, qui aura été détournée, bradée ou cédée, en violation des intérêts du peuple de Côte d’Ivoire », a-t-il déclaré, faisant allusion à la récente concession faite à la France par l’Etat de Côte d’Ivoire concernant l’espace abritant les forces armées françaises à Port-Bouet.
Dans sa parution du mercredi 8 janvier 2020, la Lettre du Continent informait en effet que le gouvernement français avait profité du dernier séjour du Président Emmanuel Macron en Côte d’Ivoire, du 20 au 22 décembre 2019 pour signer un accord additionnel visant «à clarifier le statut juridique des installations militaires françaises» situées à quelques encablures de l’aéroport international Félix Houphouet-Boigny d’Abidjan-Port-Bouët.
Ce qui fait désormais de Paris, le «propriétaire foncier» du périmètre accueillant le camp militaire qui s’étend sur plusieurs centaines d’hectares. Le journal français avait même révélé que la France était parvenue à contraindre l’État de Côte d’Ivoire à rénoncer «à la construction de l’échangeur» en face des installations militaires françaises, et qui devrait être financé par l’Agence japonaise de coopération internationale.
Mamadou Koulibaly, faut-il le rappeler, est un fervent militant anti CFA, la monnaie coloniale utilisée par les pays membres de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA). A l’instar des autres responsables de l’opposition, le candidat de LIDER ne manque aucune occasion pour décrier la politique économique du régime Ouattara.
Mamadou Koulibaly initiera-t-il des audits des différentes structures de l’Etat une fois élu président de la République? Tout porte à croire que oui. Ce qui, à coup sûr, ne sera pas fait pour plaire à de nombreux hauts responsables du pourvoir Ouattara dont-on dit que beaucoup se sont enrichis sur le dos du contribuable.