L’annonce a été faite le mercredi 15 janvier 2020 à l’issue d’un Conseil des ministres. Alassane Ouattara a décidé de gracier 3 115 détenus. Sidi Touré Tiémoko, le porte-parole du gouvernement, a livré des précisions sur cette mesure prise par le chef de l’État.
Alassane Ouattara libère 3 155 prisonniers
Plus de 3 000 personnes détenues dans les prisons ivoiriennes pourront bientôt respirer l’air frais de la liberté. C’est la décision prise par Alassane Ouattara le mercredi 15 janvier 2020. L’information a été livrée par Sidi Touré Tiémoko, le porte-parole du gouvernement, au sortir d’un Conseil des ministres qui s’est tenu ce jour.
« En application de l’article 66 de la Constitution qui lui en confère le droit, le président de la République a accordé une grâce collective. Cette mesure qui bénéficie à 3 155 personnes sur un effectif total de 21 186 détenus ne vise que les délinquants ayant commis des infractions sans gravité », a laissé entendre le ministre de la Communication et des Médias.
Poursuivant, il a indiqué que la mesure prise par Alassane Ouattara « exclut les détenus en situation de récidive, ainsi que les personnes détenues en exécution d’une condamnation pour des faits qualifiés, notamment d’infractions militaires, de crimes, de détournement de deniers publics, de troubles à l’ordre public, détention illégale d’armes à feu, de la première catégorie et d’homicides volontaires ayant occasionné plus d’un mort ».
Cette grâce présidentielle intervient au moment où plusieurs proches de Guillaume Soro croupissent en prison. En effet, Alain Lobognon, Koné Tehfour, Soro Kanigui, Soro Simon, frère cadet de l’ancien président de l’Assemblée nationale, sont accusés pour des faits de troubles à l’ordre public. Ces partisans du député de Ferké, si l’on en croit les propos du porte-parole du gouvernement, ne pourront bénéficier de la grâce présidentielle.
Interpelés le 23 décembre 2019, au siège de Générations et peuples solidaires (GPS), mouvement portant la candidature de Guillaume Soro à la présidentielle de 2020, ces soroistes tentaient d’organiser une conférence de presse suite au retour manqué de leur leader à Abidjan.