Kandia Camara, la ministre ivoirienne de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, pourrait rencontrer de sérieuses difficultés dans les prochains jours. Et pour cause, la Coalition du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire (COSEFCI) menace de paralyser l’école ivoirienne. La rencontre entre les enseignants et leur ministre de tutelle a accouché d’une souris.
Nouveau bras de fer entre Kandia Camara et les enseignants ?
Lors de la grande réunion de la rentrée scolaire, Kandia Camara avait dévoilé le thème retenu pour l’année scolaire 2019-2020. La ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a porté son choix sur « Enseignants compétents, performants et engagés, assurance d’une école de qualité ».
Malgré les « mouvements d’humeur qui ont malencontreusement perturbé la précédente année scolaire », la Péré Nationale a affiché sa ferme intention de connaitre une nouvelle année scolaire sans grèves. Il est à craindre que le vœu de Kandia Camara ait du mal à se réaliser. En effet, la Coalition du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire menace de tout bloquer dès le mardi 28 janvier 2020.
La COSEFCI estime que leurs revendications de l’année dernière n’ont pas été satisfaites par les autorités ivoiriennes. Les enseignants exigent la revalorisation de l’indemnité de logement, la suppression des cours de mercredi, la concrétisation de l’accord obtenu sur le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires ainsi que la rémunération de la surveillance et leur paiement diligent.
Ils revendiquent aussi le paiement de 500 000 francs CFA à chaque enseignant ex-contractuel au titre de leurs émoluments, la suppression de l’emploi d’instituteur adjoint et l’intégration à la fonction publique du résiduel de radiés en 2014 pour le fait de grève. Mardi 14 janvier 2020 de 19 heures à 22 heures, Kandia Camara a convoqué les responsables de la COSEFCI autour de la table de discussions.
Mais selon une note publiée par la coalition d’enseignants, aucun accord n’a pu être trouvé. Ako Nomel, porte-parole de la COSEFCI, rapporte que Kandia Camara « a informé le directoire que selon le gouvernement, la réponse à la revalorisation des indemnités de logement des enseignants est le projet immobilier qu’il initie ». La COSEFCI qui s’indigne de la réponse du gouvernement, « appelle les enseignants à observer la grève de trois jours du 28 au 30 janvier ».