La COSEFCI (Coalition du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire) a annoncé qu’à l’issue de la grève du mardi 28 au jeudi 30 janvier 2020, les salaires de 259 enseignants ont été suspendus par le gouvernement. Face à cette situation, l’organisation est montée au créneau pour dénoncer la situation et lancer un message aux autorités ivoiriennes.
Suspension de salaires d’enseignants, la COSEFCI interpelle Ouattara
En vue de revendiquer la revalorisation de l’indemnité de logement des enseignants, la suppression des cours de mercredi, mais aussi la concrétisation de l’accord obtenu sur le relèvement au double de toutes les primes liées aux examens scolaires ainsi que la rémunération de la surveillance et leur paiement diligent, la Coalition du secteur éducation/formation de Côte d’Ivoire a initié un arrêt de travail allant du mardi 28 au jeudi 30 janvier 2020.
Dans une publication sur les réseaux sociaux, la Confédération générale des travailleurs de Côte d’Ivoire (CGT-CI) fait savoir qu’à la suite de cette grève de trois jours le gouvernement a procédé à la suspension des salaires de « 259 enseignants pour fait de grève fin janvier 2020 ». La centrale a tenu à rappeler que cette décision avait déjà été appliquée fin mai 2019 et touchait 1 500 enseignants.
Elle appelle le gouvernement ivoirien à rétablir les salaires des enseignants suspendus et à respecter « le droit syndical et du droit de grève proclamés par la constitution de 2016 afin que cette disposition constitutionnelle ne reste pas une simple proclamation de foi ». La CGT-CI suggère au gouvernement de privilégier la voie de la négociation « pour la satisfaction des justes et légitimes revendications des enseignants ».
Tout en dénonçant « l’illégalité de la suspension de solde pour trois jours de grève », la Confédération générale des travailleurs de Côte d’Ivoire estime que la sanction devrait « être proportionnelle au nombre de jours d’arrêt de travail » et que toute autre mesure relève de l’arbitraire. La CGT-CI a également appelé « l’ensemble des centrales syndicales et des syndicats autonomes à la mobilisation pour préserver le droit syndical et le droit de grève qui sont des droits acquis de hautes luttes ».