Ogossagou, localité peule située dans le centre du Mali, a été la cible d’une attaque meurtrière, dans la nuit de jeudi à vendredi. À en croire des témoins sur place, l’on dénombre une vingtaine de morts dont certains ont été calcinés.
Nouvelle attaque meurtrière à Ogossagou
Les populations vivant dans le nord et le centre malien sont à la merci des djihadistes et autres groupes armés qui ont mis la partie septentrionale du Mali sous leur coupe. Le village martyr d’ Ogoussagou vient à nouveau d’essuyer une nouvelle attaque qui a plongé ce village peulh, situé près de Bankass, dans une très grande psychose.
Il ressort des faits qu’une trentaine d’hommes lourdement armés non encore identifiés ont fait irruption dans cette localité dans la nuit de jeudi 13 au vendredi 14 février 2020. Ces assaillants se sont donc livrés à un véritable carnage en parcourant la localité. À en croire Aly Ousmane Barry, chef du village, l’attaque a fait «20 morts, certains étaient calcinés », puis il précise : « J’ai fait le décompte en présence des militaires et des services de santé. » Et pourtant, un élu d’ Ogoussagou annonce 11 morts.
Quoi qu’il en soit, l’on retient que cette attaque intervient seulement quelques heures après le retrait de l’armée malienne de la localité. Et pourtant, ce village a été la cible d’une violente attaque, le 23 mars 2019, avec un bilan macabre de 160 civils, tous des Peulhs, tués. L’attaque avait été attribuée à des Dogons, de la caste des chasseurs.
Cette attaque intervient alors que le président malien, Ibrahim Boubacar Kéita dit IBK a annoncé un dialogue direct avec des chefs djihadistes. C’était lors d’une interview accordée aux confrères RFI et France 24, le 10 février dernier, en marge du Sommet de l’Union africaine (UA) à Addis – Abeba, en Éthiopie.