Jean Bonin Kouadio, cadre du Front populaire ivoirien (FPI) de la tendance dirigée par Pascal Affi N’guessan, était l’invité de la rédaction parisienne d’Afrique-sur7.
Jean Bonin (cadre FPI) dresse un tableau sombre de la gouvernance Ouattara
Le secrétaire général adjoint à la communication et au markéting politique du FPI a, à cette occasion, abordé plusieurs sujets de l’actualité sociopolitique nationale notamment les dix années de gouvernance de l’actuel chef de l’État Alassane Ouattara. Pour ce cadre du Front populaire ivoirien, point n’est besoin de se leurrer.
Alassane Ouattara a échoué sur toute la ligne. « On a eu un gouvernement qui avait toutes les raisons d’impulser un bond qualitatif à la Côte d’Ivoire, mais qui n’en a pas été capable », a lâché Jean Bonin. Au plan économique, le collaborateur du président Pascal Affi N’guessan pointe du doigt une Côte d’Ivoire surendettée malgré les acquis du point d’achèvement de l’initiative PPTE.
«On lui a remis les compteurs à zéro », fait remarquer M. Jean Bonin qui ne manque pas d’ajouter que malgré cette situation qui était favorable au président Ouattara, la dette de la Côte d’Ivoire est passée du « néant » à plus de 12 mille milliards pour seulement quelques infrastructures réalisées. «On peut retenir qu’il a surendetté le pays parce que chaque année, ce sont des millions d’eurobond qui sont empruntés alors qu’à son arrivée, la dette était quasiment effacée au titre de l’initiative PPTE.
Au plan social, le bilan est encore plus alarmant, a laissé entendre le Juriste. Selon lui, le pouvoir Ouattara a échoué à réconcilier les Ivoiriens. En témoigne la recrudescence des affrontements intercommunautaires, notamment à Béoumi, Agbovillle, Tiassalé et plus récemment à Garango, dans le département de Bouaflé.
« Il y a encore des prisonniers politiques, des prisonniers militaires; on voit bien qu’il y a une justice à deux vitesses; le taux de chômage est très élevé, la cherté de la vie est une réalité en Côte d’Ivoire», a-t-il poursuivi.
Jean Bonin Kouadio s’est également offusqué du fait que, de façon cavalière, Alassane Ouattara se soit décidé à réviser la constitution sans tenir compte des aspirations du peuple ivoirien. « La Constitution ne doit pas émaner d’un individu; la Constitution reflète les aspirations du peuple (…) Il décide lui seul de doter la Côte d’Ivoire d’une constitution; ce n’est pas vraiment des pratiques qu’on découvre dans des États démocratiques », a fustigé le cadre du Front populaire ivoirien.