Nathalie Yamb a été expulsée de la Côte d’Ivoire vers la Suisse le lundi 2 décembre 2019. Les autorités ivoiriennes reprochaient à la conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly, fondateur de LIDER (Liberté et démocratie pour la République), de mener des « activités incompatibles avec l’intérêt national ». Désormais hors de la Côte d’Ivoire, celle qu’on surnomme la « dame de Sotchi » n’est pas moins critique envers le régime d’Alassane Ouattara et la politique française en Afrique.
Nathalie Yamb s’en prend une nouvelle fois à Macron
Le vendredi 29 novembre 2019, Nathalie Yamb a été convoquée à la Préfecture de police d’Abidjan située à Abobo. Une convocation émise par les services des enquêtes, signée des mains du commissaire de police Begromissa Alain, demandait à la proche de Mamadou Koulibaly de se présenter « dès réception ».
« Vous êtes prié de vous présenter à la Préfecture de Police d’Abidjan au service des Enquêtes générales sur la route d’Abobo ancien Motoragri », indiquait la note. Mais en fin de compte, la conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly a répondu à la convocation le lundi 2 décembre.
Une fois à la Préfecture de police, Nathalie Yamb est informée que le gouvernement ivoirien lui reproche de mener des « activités incompatibles avec l’intérêt national ». Cuisinée pendant des heures, la Camerouno-suisse est finalement expulsée vers la Suisse.
Etablie dans ce pays européen, cette cadre de LIDER a promis de ne laisser aucun répit au pouvoir d’Alassane Ouattara. « J’étais au calme à Babi, jusqu’à ce qu’il m’envoie ici, sans habits d’hiver. Si j’attrape un rhume, c’est la faute à Ouattara… », avait-elle publié sur les réseaux sociaux.
Il faut noter que la « dame de Sotchi » a toujours affiché sa ferme opposition à la politique française en Afrique. Invitée de la radio anglaise BBC, le vendredi 21 février 2020, Nathalie Yamb a ouvertement attaqué Emmanuel Macron.
Pour elle, « la politique française en Afrique devient de plus en plus détestable, outrageante, méprisante et violente ». Elle a adressé un message musclée au président français. « Vous n’avez plus à faire à la génération de Omar Bongo, Amadou Ahidjo, etc. Nous n’avons plus peur. La jeunesse voit clair, elle est mieux informée, les gens comme moi, Mamadou Koulibaly, Kemi Seba, Ousmane Sonko arrivent à expliquer les choses telles qu’elles sont, et ça circule vite, grâce aux réseaux sociaux », a-t-elle martelé.