La localité de Kabakouma située à l’ouest de la Côte d’Ivoire, est en ébullition depuis la nuit du lundi 24 février 2020, apprend-on de sources concordantes. De vives altercations ont lieu entre autochtones Toura et allochtones Burkinabè.
Burkinabè et Toura s’affrontent à l’arme blanche à Kabakouma
La tension reste vive entre autochtones Toura et allogènes burkinabè dans le village de Kabakouma dont était originaire l’ancien général Robert Guéi. À l’origine de cette crise qui s’est déclenchée dans la soirée du lundi 24 février 2020, une question de partage de terre qui a mal tourné.
Il se raconte qu’un allogène burkinabé n’aurait pas apprécié le morcellement d’une terre sur laquelle il se disputait avec un autochtone toura. La vive dispute a créé une tension dans le village, entrainant deux morts au sein d’une même famille de l’ethnie toura, ainsi que plusieurs blessés graves.
Voulant se venger, les populations autochtones toura ont investi les quartiers et habitations de leurs hôtes burkinabé. Ce qui rend la situation sécuritaire encore plus complexe dans la zone. En 2017, des affrontements similaires avaient eu lieu entre communautés autochtones (wê), allogènes (baoulé) et étrangères (burkinabè) sur fond de conflit foncier, dans la forêt de Goin Débé, toujours dans l’Ouest ivoirien.
L’an dernier 2019, à Béoumi, un conflit interethnique survenu dans cette ville située au nord de Bouaké (centre de la Côte d’Ivoire), avait fait une dizaine de morts et de nombreux blessés. Les localités d’Agboville, de Garango (Bouaflé) et de Kokoumbo ont également connu pareille situation. Nous y reviendrons.