C’est un Guillaume Soro très remonté qui a réagi à la comparution d’Alain Lobognon et de ses autres camarades de GPS. Ces trois proches de l’ancien chef du Parlement ivoirien sont apparus quelque peu amaigris
Guillaume Soro au pouvoir: « Ce n’est pas digne »
Dans une note publiée le 20 février dernier, le Doyen des Juges d’Instruction, Coulibaly Ousmane Victor, en charge du 8ème Cabinet, convoquait « Koné Kamaraté Souleymane alias Soul to Soul, Lobognon Agniman Alain, Soro Kanigui Mamadou, Tehfour Koné, Kando Soumahoro, Sékongo Kouléyéri Félicien, Camara Loukimane, Yao Souleymane, Soro Yedjossigué Simon et Ouattara Marc » pour un interrogatoire sur le fond de l’affaire « Troubles à l’ordre public et divulgation de fausses nouvelles », infractions pour lesquelles ils ont été inculpés.
Aussi, ce 25 février, date de la comparution, l’ambassadeur Kamaraté Souleymane dit Soul to Soul, ainsi que les Députés Mamadou Soro Kanigui et Alain Lobognon ont été aperçus, l’après-midi de ce mardi, au Palais de justice d’Abidjan – Plateau.
Leurs apparences étaient peu reluisantes, contrairement à l’image habituelle qu’on avait d’eux. Tous amaigris et portant une barbe (pour Lobognon). Et marchant, entourés de leurs geôliers, pour rejoindre la salle d’audience.
A la vue de ces images, Guillaume Soro, ne pouvant supporter le traitement infligé à ses compagnons, a aussitôt réagi sur les réseaux sociaux. « Comment peut-on ainsi humilier des élus de la nation ? », s’est-il écrié, avant d’ajouter : « Ce n’est pas digne. » Rappelant dans le tweet que « ce sont 3 des victimes du régime totalitaire d’Abidjan ».
L’ancien Président de l’Assemblée nationale ivoirienne a par ailleurs tagguer le Président français Emmanuel Macron, ainsi que l’ONG Amnesty international pour les interpeller sur la situation de ses camarades de Générations et peuples solidaires (GPS).
Un internaute répondant aux initiales d’Ange K., par devoir de mémoire, a rappelé un tweet d’Alain Lobognon datant du 20 avril 2012 : « La justice sous le PR ADO (Président Alassane Ouattara, Ndlr) est indépendante. Karlanoma, la ci225 (Côte d’Ivoire, Ndlr) n’est plus celle dirigée par le FPI (Front populaire ivoirien, parti de Laurent Gbagbo, Ndlr), avec la justice aux ordres. »