Roger Banchi, proche de l’ex-chef du Parlement ivoirien Guillaume Soro, a encore fait parler de lui. L’ex-cadre de la rébellion des Forces nouvelles qui ne décolère pas face à l’atmosphère délétère qui prévaut entre les pro-Soro et le pouvoir RHDP, a annoncé, dans un tweet, la chute très prochaine du régime Ouattara.
« Guillaume Soro et ses compagnons vont bel et bien défaire ce régime » (Roger Banchi)
La tension est montée d’un cran entre les partisans de Guillaume Soro et le pouvoir ivoirien. Depuis l’arrestation de plusieurs cadres de Générations et peuples solidaires (GPS) en décembre 2019, pro-Soro et pro-Ouattara se regardent en chiens en faïence au point où certains cadres de l’ex-rébellion ne cachent plus leur volonté d’en finir avec le pouvoir d’Abidjan.
Capitaine Mohamed Koné l’avait déjà évoqué lors d’un meeting de l’opposition récemment à la place du Trocadero de Paris. «Très bientôt, nous chasserons le régime de Ouattara. Je vous en fais la promesse. Nous chasserons Ouattara du pouvoir par les armes », avait déclaré ce militaire de carrière. Des jours plus tard, Roger Banchi qui occupe la fonction de coordonnateur de la section européenne de GPS, ne dit pas autre chose.
«Que les apparences ne trompent personne en Côte d’Ivoire. Guillaume Kigbafori Soro et ses compagnons vont bel et bien défaire ce régime en décomposition du Rhdp », révèle-t-il dans une série de tweets.
Roger Banchi dit pleinement assumer la teneur de ses propos. Ses sorties, précise-t-il, ne sont pas « hasardeuses ». «Mes sorties que vous jugez hasardeuses, ne sont pas commises pour votre goût intellectuel…elles parlent de ma vie personnelle de citoyen ivoirien et de la vie d’autres citoyens qui subissent le malheur que je dénonce. Notre souffrance n’est pas la vôtre », soutient-il.
Guillaume Soro est frappé par un mandat d’arrêt international depuis son retour manqué à Abidjan en décembre 2019. Il est poursuivi pour tentative de déstabilisation de la Côte d’Ivoire après la découverte d’une bande sonore dans laquelle il évoque un supposé projet de coup d’Etat contre le régime Ouattara. Plusieurs de ses proches dont des députés, arrêtés le 23 décembre 2019, sont actuellement détenus dans des prisons à travers le pays.