Martial Ahipeaud, président de l’Union des anciens de la Fesci (UNA-FESCI), à la tête d’une importante délégation, a été reçu, vendredi 28 février dernier, par la haute représentante en Côte d’Ivoire du président de la Commission de l’Union africaine (UA).
Côte d’Ivoire: Martial Ahipeaud et l’UNA-FESCI veulent prendre une part active dans le processus de réconciliation nationale
La rencontre s’inscrivait dans le cadre de la tournée d’échanges et de travail, initiée par leur association avec les institutions nationales et internationales. À la tête d’une délégation de 7 personnes, le président de l’UNA-FESCI a reconnu que la FESCI dont sa délégation et lui en sont d’anciens membres, a été partie prenante dans la plupart des crises politiques et sociales en Côte d’Ivoire. C’est pourquoi, ses camarades et lui ont décidé de s’unir au sein d’une association pour prôner la réconciliation.
«C’est en faisant le bilan de nos différents parcours qu’en 2018, des milliers de cadres et militants de notre organisation, présents dans toutes les sphères de la vie sociale, économique, politique et culturelle de notre nation et même à l’extérieur, avons conclu solennellement que, ce qui nous uni est plus fort que ce qui nous divise », a indiqué d’entrée Ahipeaud Martial.
Avant de poursuivre : « Cette réconciliation est d’abord entre nous et ensuite entre les anciens fescistes et le reste de la société ivoirienne. Nous voulons par ailleurs que la solidarité qui a existé parmi nous, qui faisait que nous nous appelions ‘’parents’’, redevienne la norme entre nous », a-t-il ajouté. Selon lui, depuis la création de leur union, les membres de l’UNA-FESCI ont pris le soin d’aller vers leurs ainés pour bénéficier de conseils avisés.
Il s’agit entre autres du Président Alassane Ouattara qui les a fait recevoir par le ministre Patrick Achi, secrétaire général de la Présidence de la République, du président Henri Konan Bédié, du président de la Chambre des rois et chefs traditionnels de Côte d’Ivoire, Nanan Désiré Tanoé. Et leur dernière visite a été à la famille du père fondateur, Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro. Ce, pour leur demander pardon si d’aventure, leur lutte, à quelque niveau que ce soit, a pu offenser le père fondateur et sa famille.
Martial Ahipeaud a rappelé que ces démarches qu’ils ont entreprises ne sont pas des moments d’opportunisme ou esprit de manœuvre politicien. « Si nous nous arrêtons, nous sommes dépassés. Et si nous nous arrêtons, nous sommes dépassés… Notre camarade Charles Blé Goudé fait face encore à une incertitude pour son retour au pays. Avec lui, le président Laurent Gbagbo, tout comme le camarade Guillaume Soro, fils de son père Alassane Ouattara. L’opposition politique, après 30 ans, dénonce le pouvoir pour le processus électoral alors que chaque grand parti a été aussi au pouvoir », a poursuivi Martial Ahipeaud.
Le président de l’ UNA-FESCI a également souhaité qu’en 2020, la Côte d’Ivoire voit des signaux dans tous les aspects de la vie sociale, politique, économique et culturelle, passés au rouge. Avant de se quitter, les deux délégations sont parvenues à des engagements, notamment favoriser le dialogue politique, la tolérance aux fins de restaurer la confiance entre les acteurs de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.
Aussi, encourager les Ivoiriens, à savoir les jeunes à s’inscrire massivement sur les listes électorales dans un esprit de civisme et de fair-play pour une participation inclusive. Également approfondir le plaidoyer de la lutte contre la déforestation et pour le reboisement, comme outils de préservation de la paix à long terme. Et solliciter l’appui des partenaires de la Côte d’Ivoire à considérer l’arbre comme cause nationale et à enraciner ce concept de service civique, au cœur des priorités de l’éducation nationale.