Jeudi 5 mars 2020, le président Alassane Ouattara déclarait solennellement devant les parlementaires ivoiriens réunis en Congrès à Yamoussoukro, qu’il ne se porterait pas candidat à la prochaine élection présidentielle.
Présidentielle 2020 : Un proche de Soro livre les secrets de la décision de Ouattara
Était-ce de sa propre volonté ou le fruit d’une pression accrue qu’il aurait reçue de la communauté internationale? Les spéculations vont bon train et chacun y va de son commentaire.
Dans une contribution sur les réseaux sociaux, Mamadou Traoré, un des fidèles lieutenants de Guillaume Soro, candidat déclaré à la prochaine présidentielle, a cru bon de livrer quelques secrets de la décision du retrait du président Ouattara de la scène politique.
Selon l’ancien directeur de l’INFS, le retrait d’Alassane Ouattara est le fruit d’une forte pression qu’il aurait reçue des occidentaux, notamment de la France et de l’Union européene.
«Ils lui ont fait savoir qu’ils n’étaient plus prêts à investir autant d’argent en Côte d’Ivoire, en cas de crise, à cause des ambitions d’un individu (…) Ils l’ont également rassuré de ce qu’après son règne, ils lui ouvriront des portes au niveau international », révèle-t-il.
« Ils lui ont enfin montré les risques qu’il courait s’il s’entêtait à tenter de faire un troisième mandat », a-t-il ajouté. Et Mamadou Traoré de poursuivre: « Étant un homme conscient du danger qu’il courait en écoutant ses ouailles, il s’est résolu à les prendre de court en annonçant sa non-candidature en Octobre 2020 ».
Quoi qu’il en soit, estime Mamadou Traoré, la décision du président Ouattara de ne pas se présenter est à saluer. Pour lui, il reste désormais au chef de l’État sortant de créer les conditions d’une atmosphère sociopolitique apaisée.
Notamment la levée des mandats d’arrêts internationaux lancés contre Guillaume Soro et Noël Akossi Bendjo, la libération de tous les prisonniers politiques et d’opinion ainsi que le retour des exilés.
Mamadou Traoré exige enfin la mise en place d’une commission électorale indépendante (CEI) ainsi qu’un code électoral véritablement consensuels.