L’opposition dénonce la volonté du chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara, de modifier la constitution à quelques 8 mois de la prochaine élection présidentielle.
Côte d’Ivoire : L’opposition dit « niet » au projet de Ouattara de modifier la constitution
Dans une déclaration commune signée de l’ex-ministre de la Communication, Ouattara Gnonzié, l’opposition politique réunie au sein des plates-formes CDRP, EDS, FPI/AFD LMP, a réitéré son opposition au projet de révision de la constitution, envisagée par le président Alassane Ouattara.
Au nom de ses pairs de l’opposition, le ministre Ouattara Gnonzié a appellé les militants et sympathisants de leurs formations politiques respectives, à la mobilisation et à rester à l’écoute des éventuels mots d’ordre en vue de faire barrage au « tripatouillage » envisagé de la loi fondamentale ivoirienne.
«L’opposition ivoirienne significative demande à tous les démocrates de Côte d’Ivoire de rester mobilisés et d’être à l’écoute des mots d’ordre afin de faire échec par tous les moyens démocratiques constitutionnels au « tripatouillage » de la constitution du 8 novembre 2016, décidé par le Président Alassane OUATTARA », a lancé le président du RPP.
C’est le jeudi 5 mars dernier à Yamoussoukro, devant les parlementaires ivoiriens réunis en congrès, que le président Ouattara a saisi l’occasion de l’annonce de son retrait de la course à la présidentielle de 2020, pour dévoiler le contenu des réformes envisagées dans la constitution du 8 novembre 2016.
Même si elle dit féliciter le président Alassane Ouattara pour sa décision de ne pas être candidat au prochain scrutin présidentiel, l’opposition estime qu’il ne lui revient pas d’envisager une quelconque modification de la constitution, de surcroît, à seulement quelques mois de la fin de son mandat.
Les plateformes CDRP, EDS, FPI/AFD, ont à cet effet demandé au Chef de l’Etat, de laisser l’opportunité au prochain Président de la République, d’initier toute révision constitutionnelle qu’il jugera nécessaire.
Outre le sujet de la modification de la constitution, Ouattara Gnonzié a dit qu’il n’appartient pas au président Ouattara de «transférer» le pouvoir d’Etat à ceux qu’il qualifie de jeune génération, qui auraient appris auprès de lui, mais au seul peuple souverain de Côte d’Ivoire de désigner son Président au suffrage universel direct.