Il n’est pas allé de main morte pour régler ses comptes à Soro Guillaume qui, dans une récente apparition sur les réseaux sociaux, s’en était ouvertement pris à Alassane Ouattara, le président d’honneur du RHDP. Le ministre Kouassi Adjoumani, porte-voix du parti de l’actuel chef d’Etat ivoirien, a, dans la contribution ci-dessous, ressorti le passé « sanguinaire » de l’ex-chef du Parlement ivoirien non sans le qualifier d’être un homme «dispersé» pris dans le piège de ses propres contradictions et de « ses choix controversés ».
Adjoumani descend littéralement Soro Guillaume: Son passé sombre mis à nu
Monsieur Guillaume Soro dont toute la carrière politique repose sur la force des armes et le chantage à la guerre vient de se découvrir, à peine sorti du RHDP dont il a profité de tous les avantages, un destin de Président de la République qui depuis l’extérieur ne manque aucune occasion de s’adresser au peuple de Côte d’Ivoire, drapé déjà dans la fonction de Président alors qu’il n’est même pas encore candidat officiellement validé par le Conseil Constitutionnel.
Fidèle à sa réputation d’impertinent vis-à-vis de celui qui incarne aujourd’hui la République de Côte d’Ivoire, il s’est encore, ce samedi 07 mars, adressé selon lui, à la Nation après l’acte historique posé par le Chef de l’Etat devant les deux chambres réunies du Parlement ivoirien.
En effet, celui que les internautes qualifient de Chef d’Etat des réseaux sociaux, Guillaume Soro, puisque c’est de lui qu’il s’agit, dans cette prétendue adresse à la Nation a tenté de donner des leçons démocratiques qui puent la haine, l’irresponsabilité, l’irrévérence et l’indécence au Président de la République SEM Alassane Ouattara.
Il est temps que l’on se dise certaines vérités entre nous.
D’abord, je ne suis point surpris que Soro n’ait finalement rien compris de la portée politique de l’acte du Chef de l’Etat, puisqu’il n’est apparemment pas pénétré des vraies valeurs de la paix et de la démocratie, au regard de son parcours. Puisqu’il n’a jamais jaugé sa conscience au regard de la notion divine de l’intérêt supérieur de la Nation. Et parce qu’il a toujours considéré les coups de force spectaculaires comme une voie de prédilection pour accéder au pouvoir, on comprend dès lors qu’il tente vainement de banaliser un acte politique qui a soulevé des slaves de standing ovation jusqu’au-delà de la Côte d’Ivoire.
Cet acte de renonciation volontaire à une nouvelle candidature en 2020 posé par le Président de la République et surtout sa volonté d’œuvrer à ce que le pouvoir soit dévolu à une nouvelle génération a été saluée par des personnalités politiques de premier rang originaires des plus grandes démocraties du monde, dont la France.
Ce ne sont donc pas les commentaires haineux et la mauvaise foi d’un homme politique qui s’est égaré par la faute de son propre GPS défectueux et inadapté qui vont modifier la perception du monde sur une décision qui fera date.
Vu le niveau auquel le Président Alassane Ouattara a hissé la Côte d’Ivoire sur la scène internationale, ce n’est certainement pas non plus au sieur Soro Guillaume que les ivoiriens confieront leur pays et leur destin.
Que Soro Guillaume nous permette de faire ce rappel historique le concernant. Voici quelqu’un qui a fait toutes ses classes dans la violence mais jamais dans l’administration publique pour parvenir au sommet.
Il faut se rappeler aussi que déjà jeune étudiant, Soro avait introduit la machette et la violence à l’université. A 32 ans, il prend la tête d’une rébellion.
Est-il nécessaire de revenir sur les événements douloureux de Bouaké, de Sakassou, etc. qui sont la preuve qu’il n’est ni un démocrate, ni le modèle habilité à donner des leçons de démocratie ?
Quel signal la Côte d’Ivoire, ce grand pays bâti sur les fondations de la paix et de la démocratie, enverrait-il au monde en élisant un violateur patenté des libertés démocratiques et qui a un goût immodéré pour les renversements spectaculaires du pouvoir par les armes ?
Comment quelqu’un qui exporte son expertise en matière d’organisation de coup d’Etat, tant au Burkina Faso qu’en Europe, peut-il donner des leçons de démocratie et accuser le Président de la République SEM Alassane Ouattara de dictateur ?
Aujourd’hui, c’est son goût inoxydable et démesuré pour les coups d’Etat qui a mis Soro dans cette posture. En effet, personne ne s’oppose à sa candidature, c’est un citoyen ivoirien, il peut se porter candidat. Tout ce qu’on lui demande, c’est de se présenter devant la justice ivoirienne qui a émis contre lui, un mandat d’arrêt pour menaces subversives. Les preuves sont accablantes.
D’autres personnalités qui soutenaient ce projet sont également connues. Nous laissons la justice faire son travail, à son rythme.
Le sieur Soro Kigbafori Guillaume n’est pas le plus qualifié des ivoiriens pour diriger ce pays. Il rêve de marcher sur le tapis rouge, mais il doit savoir que les choses ne sont plus aussi simples. Voilà quelqu’un qui aspire à diriger un pays dont il n’a aucun égard pour les institutions et pour ceux qui les incarnent.
En tout état de cause, la haine de Soro contre le Président de la République tient du seul fait qu’il reproche à celui-ci de n’avoir pas fait de lui son dauphin.
Aujourd’hui, il tente de faire croire que la renonciation au pouvoir du Président de la République SEM Alassane Ouattara relève d’une logique implacable imposée par la Constitution. Cependant, c’est le même Guillaume Soro qui affirmait (la vidéo est encore disponible en ligne) que si le Président Alassane Ouattara se portait candidat à la présidentielle de 2020, lui, ne le serait pas.
Mais, au nom de quoi avait-il pris cette posture si tant est qu’il considérait que l’actuel Chef d’Etat ne pouvait plus faire acte de candidature à l’aune de la nouvelle Constitution ?
Quand j’observe Soro, je vois un homme dispersé, pris dans le piège de ses propres contradictions et de ses choix controversés.
Lui, qui avait clamé haut et fort que le Président de la République, SEM Alassane Ouattara lui avait promis le poste de Président de la République devant témoin, ce qui suppose un transfert successoral du pouvoir, c’est le même Soro qui aujourd’hui se retournant contre ses propres affirmations, s’étonne que le Président Alassane Ouattara veuille transférer le pouvoir à une nouvelle génération.
Manifestement, la contradiction dans la pensée politique semble être désormais une marque déposée chez Soro Guillaume.
Au demeurant, au lieu de s’adresser chaque fois à sa prétendue nation, il devrait commencer par tenir l’une des promesses qu’il a faites aux ivoiriens à travers celle qui tantôt est son porte-parole, tantôt son avocate, tantôt dirigeante de son GPS, Affoussiata Bamba : rendre public, « à doses homéopathiques », le reste de l’enregistrement qui démontrerait son innocence dans les infractions qui lui sont reprochées par la justice ivoirienne. Être incapable de tenir cette moindre promesse et prétendre diriger la Côte d’Ivoire est assurément la preuve que les ajustements de Soro Guillaume ne changeront pas et que la lâcheté dans la perspective de diriger la Côte d’Ivoire semble être le socle sur lequel il s’assoit le plus.
La Côte d’Ivoire et les ivoiriens méritent mieux après le Président Alassane Ouattara.
Pour terminer, rappelons à Soro Guillaume que qualifier de « flafla » la croissance économique de la Côte d’Ivoire, là où tous les experts de la question sont unanimes et saluent les performances réalisées par la gouvernance du Chef de l’Etat, SEM Alassane Ouattara, relève de son ignorance des questions financières, cela est d’un.
De deux, rappelons à Soro Guillaume que le chantage imposé à Laurent Gbagbo pour obtenir la primature, sous réserve de désarmer ses troupes, le chantage qu’il a voulu imposer aux Présidents Bédié et Ouattara pour conserver la primature et la qualification de « petit tabouret » ainsi qu’il a appelé la présidence de l’Assemblée nationale, sont autant de preuves qu’il est véritablement insatiable et qu’il ne conçoit le pouvoir politique qu’à l’aune de sa seule personne. Par conséquent il est prêt à tout pour ce pouvoir, ici et maintenant.
Heureusement pour la Côte d’Ivoire, il ne lui reste plus que les adresses à sa nation fictive sur les réseaux sociaux. Les armes avec lesquelles il s’était imposé à tout le monde n’étant plus disponibles, il ne lui reste effectivement plus que son GPS et ses contradictions personnelles. »