Au RHDP, la succession du Président Alassane Ouattara, fait rage. Depuis l’annonce de sa retraite politique, les velléités de candidatures se multiplient au sein de la grande famille des Houphouétistes.
Le RHDP pourra-t-il survivre à l’après Ouattara?
La décision du Président Alassane Ouattara de ne pas se porter candidat à l’élection présidentielle d’octobre 2020 va-t-elle voir imploser le RHDP? « Je vous annonce solennellement que j’ai décidé de ne pas être candidat à la présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération », a-t-il déclaré, jeudi 05 mars à Yamoussoukro, devant les parlementaires du Sénat et de l’Assemblée nationale réunis en Congrès extraordinaire.
Moins d’une semaine après cette annonce saluée par la communauté nationale et internationale, des femmes proches du RHDP, ont marché lundi à Abobo pour réclamer un troisième mandat au chef de l’Etat sortant. N’empêche! La voie à la succession d’Alassane Ouattara étant désormais libre depuis l’annonce de sa retraite politique, des groupes de soutiens ont commencé à se créer au sein du RHDP pour soutenir la candidature de tel ou tel autre cadre du parti.
Quoi de plus normal pour une coalition politique qui se veut démocratique, prête à aller à des primaires pour désigner un candidat consensuel qui portera haut les couleurs du parti au pouvoir. Pourtant, c’est à ce niveau que le bât blesse. Le journal L’Essor ivoirien, proche du RHDP, notamment du Premier ministre Amadou Gon Coulibaly, dans sa parution du mardi 10 mars 2020, s’en est vertement pris à Albert Mabri Toikeusse, l’accusant de susciter des clubs de soutien à sa candidature en plus de son ‘’mépris’’ pour le RHDP.
Et le journal de s’interroger si seul l’héritage de Guéi Robert (fondateur de l’UDPCI dont Mabri en est aujourd’hui le Président) suffit-il pour être président de la République. Il n’en a pas fallu plus pour que les hommes de l’actuel Ministre de l’Enseignement supérieur montent au créneau pour rappeler quelques hauts faits marquants du Président de l’UDPCI.
« Quand est-ce que le mépris pour le RHDP est né alors qu’on est à son origine : fondateur du RHDP depuis 2005; quand on a été candidat en 2010; quand on a renoncé à sa propre candidature au nom de l’intérêt du groupe en 2015 », a vivement interrogé Laurrain Ledou. Sans s’attarder sur le supposé héritage politique laissé par Guéi Robert, ce proche du Ministre Mabri Toikeusse s’est dit étonné que ces attaques contre son leader, proviennent non pas d’un journal proche de l’opposition mais proche du RHDP.
« Le RHDP a tout pour se maintenir au pouvoir sauf s’il devient son propre adversaire », a-t-il fait remarquer. Puis de mettre en garde: « Autant nous ne dénigrons personne dans la classe politique ivoirienne, encore moins au sein du RHDP, autant nous n’accepterons aucune campagne de diabolisation du Président Mabri », a prévenu Laurrain Ledou.