Le projet de modification de la constitution ivoirienne, initié par Alassane Ouattara, le chef de l’État, continue de susciter des réactions au sein de la classe politique. À l’instar de ses pairs membres de l’opposition, Thomas Noba, président de la Nouvelle convergence citoyenne (NCC) également donné de la voix.
Thomas Noba (NCC) invite le président Ouattara à renoncer à son projet de modification de la constitution
« Nous avons été parmi les premiers responsables politiques qui avons pesé la gravité de la situation en voulant vous maintenir au pouvoir en surpassant la constitution. Votre acte a été salué non seulement par vos homologues présidents mais aussi par des présidents d’institutions, des présidents de parti. Il faudrait que ce slogan »émergence » que vous avez choisi pour gouverner notre pays, rythme avec la sortie salutaire que vous avez évoquée lors de votre sortie devant les deux chambres du Parlement ivoirien », a adressé le président de la NCC, dans une déclaration dont copie est parvenue à notre rédaction.
Le candidat déclaré à la prochaine élection présidentielle, est en effet l’un des premiers acteurs politiques à avoir salué la décision « responsable » du patron de l’exécutif ivoirien à ne pas rempiler pour une troisième magistrature.
Il craint par ailleurs que le projet de modification en cours de la constitution, ne soit à l’origine d’autres tensions similaires à celles qu’ a connues la Côte d’Ivoire durant ces 20 dernières années.
Il est utopique, soutient le jeune candidat à la présidentielle, de croire qu’une paix durable peut « s’instaurer par des modifications non consensuelles de la loi fondamentale ivoirienne ».
Ajoutant qu’une manipulation « solitaire » de la constitution ivoirienne de ce fait « non consensuelle », pourrait être source de conflit permanent.
« Vous avez été applaudi et félicité par plusieurs démocrates ivoiriens et d’ailleurs, alors, continuez dans cet acte de bravoure qui vous a inspiré », a-t-il conseillé au président Ouattara.
« Notre monde d’aujourd’hui, n’a plus la même notion du temps qu’avant. Tout va vite, très vite ! Persister dans ces pratiques caduques, c’est perpétuer les causes et sources de chaos à court et moyen ! », a-t-il attiré l’attention.
Et Thomas Noba de poursuivre: « Plutôt que de multiplier les institutions budgétivores, nous proposons un conseil d’État où siégeront des anciens présidents garants du respect de la constitution ».