Le 12 mars 2020, le RHDP-Rassemblement des Houphouëtistes pour la démocratie et la paix, a désigné le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly pour défendre ses couleurs à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020.
Silence et absence pesants de Marcel Amon-Tanoh sur le RHDP
A l’occasion du dernier Conseil politique du RHDP tenu jeudi, le discours sibyllin de Mabri Toikeusse, ajouté à l’absence du ministre des Affaires étrangères, Marcel Amon-Tanoh, font dire qu’il y a de l’eau dans le gaz au sommet de l’Etat.
La désignation à la Soviétique d’Amadou Gon Coulibaly en tant que candidat du parti au pouvoir à la présidentielle de 2020, semble manifestement ne pas faire l’unanimité dans le camp Présidentiel.
Un faisceau d’indices le démontrent. D’abord, les messages subliminaux envoyés par le ministre Mabri Toikeusse dont le discours et la gestuelle au cours de la cérémonie du 12 mars indiquent clairement sa prise de distance.
Ensuite, le silence et l’absence du chef de la diplomatie ivoirienne, Marcel Amon-Tanoh. Il n’était pas à l’hôtel Ivoire. Le ministre des Affaires Étrangères en était le grand absent. Nul doute que le coordonnateur RHDP du Sud-Comoé n’a pas voulu porter crédit à la manière de faire de ses pairs.
Que s’est-il réellement passé ? Y aurait-il une divergence de vues à la tête du pays ? Sur quoi ? De l’avis de certains cadres du parti, « Amon-Tanoh est l’arbre qui cache la forêt. Il y a un malaise perceptible au sein du groupe. Comme le ministre Mabri l’a souligné, il faut recourir au dialogue, pour ramener la sérénité », confie Abdoulaye Sanogo, Enseignant et membre de la coordination RHDP de Koumassi.
Cette position est d’autant mieux partagée que Marcel Amon-Tanoh n’est pas n’importe qui dans la chaîne de commandement du RHDP. C’est un des ténors du parti. Il a une forte légitimité historique, politique et relationnelle avec le parti et son président.
Il était à la création du RDR et du RHDP. Son absence et son silence pendant ces moments décisifs de la vie du RHDP, au moment où le parti aborde le virage électoral conduisant à la présidentielle de 2020, ne doivent pas être anodins.
Mais qu’en pense l’homme d’Aboisso ? Bien malin qui pourrait le dire.