Marcel Amon-Tanoh a claqué la porte du gouvernement pour marquer sa désapprobation à la désignation d’Amadou Gon Coulibaly comme candidat du RHDP unifié à la présidentielle 2020.
Marcel Amon-Tanoh s’en prend au Président Ouattara
L’amitié entre Alassane Ouattara et Marcel Amon-Tanoh pourrait être sacrifiée sur l’autel de la présidentielle 2020. Et pour cause, le désormais ancien ministre des Affaires étrangères est très remonté contre le Président de la République pour avoir quasiment imposé son Premier ministre comme son successeur. Et pourtant, ce ne sont pas les velléités qui manquaient au sein du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP unifié).
Aussi, le 17 mars 2020, le fils de Lambert Amon-Tanoh, ancien ministre de l’Education nationale de Félix Houphouët-Boigny, a déposé sa lettre de démission auprès du Président de la République. Il a par la suite eu un tête-à-tête avec son patron dans la foulée du Conseil national de sécurité (CNS) pour lui exprimer de vive voix ses réticences quant à soutenir de facto le chef du gouvernement.
A en croire des sources bien introduites, Amon-Tanoh aurait donc insisté auprès du président Ouattara pour que des primaires soient organisées au RHDP afin de désigner le candidat du parti. Mais n’ayant pas eu gain de cause, le chef de la diplomatie ivoirienne a préféré se désolidariser du choix de Gon Coulibaly, en boycottant le conseil politique du parti, le 12 mars dernier.
Jeune Afrique indique par ailleurs que « les relations entre les deux hommes (Ouattara et Amon-Tanoh) se sont considérablement dégradées ces derniers mois, au point qu’ils ne s’adressaient presque plus la parole depuis le mois de février ».