Au nombre des décisions prises par Alassane Ouattara lors de son adresse à la Nation, lundi dernier, il y a l’instauration d’un couvre-feu pour lutter contre la propagation de la maladie à coronavirus. Mais dans l’application de cette mesure exceptionnelle, les agents des forces de l’ordre n’y vont pas de main-morte face à quelques Abidjanais pris en violation de cette mesure.
Des personnes tabassées par les forces de sécurité lors du couvre-feu
Le couvre-feu instauré, au nombre des dernières mesures contre le COVID-19, par le Président Ouattara est entré en vigueur ce mardi 24 mars 2020. Ainsi, de 21h00 à 5h00, les populations ivoiriennes sont priées de rester chez elles afin d’éviter un attroupement ou des virées nocturnes dans les boîtes de nuits, maquis et autres bars climatisés censés également ne pas fonctionner durant la période indiquée.
Le Chef de l’État avait par ailleurs donné cet ordre aux forces de l’ordre : « Je demande aux forces de sécurité de faire appliquer strictement ces mesures en vue de protéger les populations, dans le souci d’éviter la propagation du coronavirus dans notre pays. »
Aussi, les agents des forces de l’ordre massivement déployés dans les rues pour veiller au respect de ce couvre-feu y mettent véritablement une telle dextérité que cela s’apparente à une mesure prise contre la population. Les personnes surprises dehors en cette première journée de restriction, qu’elles soient à pied ou en voiture, se sont vues copieusement battues par les forces de l’ordre. En témoignent les nombreuses vidéos publiées sur les réseaux sociaux.
Les réactions sont cependant mitigées quant au traitement infligé à ces citoyens. Alors que certains internautes estiment que c’est la meilleure solution pour faire respecter le couvre-feu, d’autres estiment par contre que les forces de sécurité devaient tout de même observer une période de sensibilisation et éviter de traumatiser davantage la population, qui est déjà dans un état de choc face à cette maladie qui fait des milliers de morts chaque jour à travers le monde.