Les autorités ivoiriennes sont-elles conscientes du grave danger qu’elles font courir à l’ensemble du pays avec cette pandémie du nouveau coronavirus qui a décimé tant de peuples ? Après le confinement manqué de l’INJS, voilà qu’elles viennent à nouveau de reporter la mise à l’isolement de la ville d’Abidjan, épicentre de la maladie en Côte d’Ivoire.
Abidjan, son isolement du reste du pays reporté de 72h
La Côte d’Ivoire compte à ce jour 96 cas déclarés de personnes contaminées au Covid-19, seulement 16 jours après l’apparition du premier cas.
Cette rapide propagation de cette maladie venue de Wuhan en Chine est en principalement due à la gestion de cette crise par les autorités ivoiriennes.
Le Président Alassane Ouattara était en effet intervenu à double reprises pour prendre certaines mesures de restriction afin d’éviter que les populations se côtoient fréquemment et se contaminent entre elles.
Après les premières mesures prises par le Conseil national de sécurité (CNS), dont le point saillant est la mise en quarantaine, à l’INJS de tout voyageur en provenance d’un pays comptant plus de 100 cas, le Chef de l’État est à nouveau monté au créneau pour décider de l’instauration de l’état d’urgence, d’un couvre-feu et surtout du confinement de la ville d’Abidjan, principal foyer du Coronavirus en Côte d’Ivoire par l’interdiction d’entrée et de sortir, sauf par une dérogation spéciale.
Cette dernière mesure devait en effet rentrer en vigueur ce jeudi 26 mars à minuit. Mais contre toute attente, le ministre de l’Intérieur, Sidiki Diakité, vient de décider du report de l’application de cette restriction.
« La mesure d’isolement d’Abidjan du reste du pays rentrera finalement en vigueur le dimanche 29 mars 2020 à minuit », a-t-on appris des sources proches du ministère.
Qu’est-ce qui justifie donc cette décision ? N’est-ce pas ainsi une porte ouverte pour étendre la maladie du Covid-19 au reste du pays en cette période de Pâque où de nombreux Ivoiriens se déplacent vers l’intérieur du pays ? Quelles dispositions spéciales ont-elles été prises pour éviter un tel cas de figure ?
L’on retiendra toutefois que le ministre de la Santé et de l’Hygiène publique, Dr Eugène Aka Aouélé, est pour l’instant pointé du doigt par certains observateurs pour les premiers cas, après le confinement manqué de l’INJS. Qu’adviendrait-il donc s’il y a une explosion de la maladie à l’échelle nationale ?