La Société de transport lagunaire (STL) d’Adama Bictogo a du mal à quitter la zone de turbulences dans laquelle elle se trouve au bord de l’océan atlantique. Outre ses démêlés judiciaires, cette société, filiale de Snédai a également des graves problèmes de gestion.
La STL, un boulet au pied d’Adama Bictogo ?
C’était un Adama Bictogo enthousiaste et plein d’espoir lors jetait à l’eau les premiers bateaux de sa compagnie lagunaire STL, le 1er avril 2017. L’homme d’affaires ivoirien s’était même accordé le luxe d’offrir trois jours de gratuité à aux premiers clients de sa Société de transport lagunaire. Aussi, après six mois d’activité, le patron de Snedai faisait ce bilan à mi-parcours : « Nous sommes passés de 10.000 à 200.000 par mois et aujourd’hui, en l‘espace de six mois pour une expérience nouvelle, nous avons atteint 1.500.000 passagers transportés. » Puis il ajoute : « Nous sommes passés de 50 à 1.000 employés. »
Ces bons chiffres sont cependant en train d’être l’ombre d’eux-mêmes après trois années d’existence de la STL. À en croire Confidentiel Afrique, l’ancien ministre de l’Intégration africaine n’a pas encore honoré certaines dettes liées à la livraison de plusieurs bateaux de la STL. Dettes pour lesquelles ses fournisseurs hollandais et chinois l’ont traduit en justice pour le recouvrement de leurs créances.
Cette entreprise lagunaire n’a pas que des difficultés judiciaires, la gestion est également très éprouvée au point où cinq Directeurs généraux se sont déjà succédé à la tête de la structure, à commencer par David Fofana, son premier Directeur. L’actuel, Désiré Messoum, est sur la sellette, et ne doit la survie de son poste qu’à ses amitiés avec le boss de l’entreprise, nous apprend notre source.
Constance Bictogo, épouse de son jeune frère transitaire, a par ailleurs été limogé de son poste de Directrice générale adjointe (DGA) de la filliale .
La pandémie du nouveau coronavirus pourrait porter l’estocade à la STL. Eu égard aux mesures de restrictions dans les transports en commun et les confinements de populations, le maigre chiffre d’affaires de la société pourrait dégringoler à nouveau. Situation qui entrainerait inéluctablement vers la cessation d’activité seulement après trois années d’existence.
Notons que la STL est en concurrence sur le front lagunaire avec la Société des transports abidjanais (SOTRA) et la Compagnie ivoirienne de transports lagunaires (CITRANS).