L’isolement d’Abidjan du reste du pays sera effectif, ce dimanche 29 mars à minuit. Mais la délimitation donnée à la capitale économique ivoirienne est perçue par Nathalie Yamb comme des subterfuges pour des proches du pouvoir pour s’offrir une villégiature (vacance d’été).
Nathalie Yamb : « Ils vont aller se confiner dans leur paradis »
Au nombre des mesures prises par le Président Alassane Ouattara dans le cadre de la lutte contre la propagation du nouveau coronavirus se trouve l’isolement de la ville d’Abidjan. Cette métropole de plus de 5 millions d’habitants est en effet le principal foyer de cette pneumonie virale, dont la Côte d’Ivoire compte à ce jour 96 personnes déclarées infectées.
Initialement prévu pour le jeudi dernier, l’isolement d’Abidjan a été finalement décidé par les autorités ivoiriennes, du dimanche 29 mars à minuit au mercredi 15 avril 2020. En vertu de cette décision, aucune entrée et sortie de cette ville n’est autorisée, sauf dérogation particulière. Le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a donc délimité le territoire concerné en y incluant les villes de Dabou, Azaguié, Bingerville, Grand-Bassam, Bonoua et Assinie.
Pour Nathalie Yamb, l’inclusion de la localité d’Assinie obéit à un dessein inavoué de la part des proches du pouvoir, qu’elle a cependant dénoncé sur les réseaux sociaux. Dans des tweets publiés ce vendredi 27 mars, la Conseillère exécutive de Mamadou Koulibaly déclare : « Il y a 3 jours, je vous annonçais en exclu que Ouattara avait décidé d’inclure Assinie dans le grand Abidjan pour permettre à #LeClan (les proches du pouvoir, Ndlr) d’aller se confiner dans leur paradis. »
Poursuivant, la Dame de Sotchi indique qu’injonction a été faite au maire d’interdire la ville à tous ceux qui n’y habitent pas ou n’y ont pas de résidences secondaires.
Notons qu’Assinie est l’un des lieux paradisiaques en bordure de de mer, dans le département d’Adiaké (au sud d’Abidjan), où la haute bourgeoisie ivoirienne et étrangère a installé ses quartiers avec résidences, hôtels, restaurants et autres infrastructures de loisirs qui contrastent radicalement avec ceux du reste du pays, y compris Abidjan.