Après la vague d’indignations des Africains à propos d’un probable test d’un vaccin contre le Covid-19 en Afrique, la France a décidé de prendre le devant des choses. Un essai clinique à partir du sang de ver marin va donc démarrer dans deux hôpitaux de référence français sur certains malades particuliers.
« Monaco », le nom de code de l’essai clinique en France
Les Professeurs français Jean-Paul Mira et Camille Locht affirmaient au cours d’une émission télévisée, la possibilité de faire une étude sur le BCG en Afrique.
Une étude dont la finalité est de mettre en place un vaccin contre le nouveau coronavirus. Mais ces propos ont heurté la dignité des leaders et autres observateurs africains qui n’ont pas manqué de lever une vive protestation contre cette sortie des deux médecins français.
La France vient cependant de prendre le taureau par les cornes en annonçant une telle étude sur son territoire. Le samedi 4 avril, un laboratoire français a en effet lancé un essai clinique à partir de l’hémoglobine de l’arénicole (sang du ver marin). La particularité de cette substance organique, c’est qu’elle est capable d’acheminer 40 fois plus d’oxygène que le sang humain.
Deux hôpitaux parisiens, la Pitié-Salpêtrière (13e) et Georges-Pompidou (15e), disposeront d’ores et déjà de ce produit qui servira de « respirateur moléculaire » pour un essai sur dix malades présentant des difficultés respiratoires aiguës.
« Dans un premier temps, on aura un test de safety (sécurité) et d’efficacité pour pouvoir voir un signe d’oxygénation pour des personnes qui vont tomber vers la réanimation », a déclaré Dr Franck Zal, directeur de la société bretonne Hemarina (fabricante du produit).
Avant de rassurer : « On a obtenu les deux feux verts administratifs pour pouvoir commencer. » Notamment l’accord de l’Agence nationale française du médicament et des produits de santé (ANSM) et celui du Comité de protection des personnes (CPP).
Notons que le nom de code de cet essai clinique est « Monaco« . Il aura pour vocation de « soulager les réanimations », selon ses initiateurs.
Ceux-ci précisent toutefois que la méthodologie de leur essai clinique consiste à « éviter ou tenter d’éviter que les patients arrivent trop vite en réanimation ».
5 000 doses de cette molécule sont immédiatement disponibles (fin mars) avec une capacité d’en produire 15 000 autres dans un temps record si l’essai s’avère concluant contre le coronavirus.