Le centre de dépistage du Covid-19, construit au Stade BAE de Yopougon Toits-Rouges, a été saccagé par les riverains, dans la nuit du dimanche 5 avril 2020. Doumbia Major, qui condamne cet acte de vandalisme à l’égard d’autres observateurs, fait plutôt une proposition guerrière pour la protection de ce site.
Doumbia Major : « Que l’autorisation soit donnée à l’armée d’ouvrir le feu… »
L’acte de vandalisme perpétré le dimanche et le lundi contre un centre de dépistage du Coronavirus à Yopougon Toits-Rouges continue de susciter des réactions.
Plusieurs autorités politiques, administratives, sécuritaires et sanitaires se sont succédé sur le site pour expliquer à la population en colère, le bien-fondé de l’installation de ces équipements à proximité de chez eux.
Si au demeurant, il y a eu manifestement, un quiproquo entre les initiateurs du projet et les populations riveraines, c’est bien parce qu’il y a eu un déficit de communication, qui a conduit certains cyberactivistes à mettre de l’huile sur le feu en désinformant les populations.
Le gouvernement a donc décidé de sanctionner les auteurs d’un tel acte. « Les auteurs de ces actes seront recherchés et traduits devant les juridictions compétentes », a indiqué le ministre Sidi Touré.
D’ailleurs 21 manifestants ont déjà été arrêtés dans la seule journée du lundi 6 avril 2020. Ils seront conduits devant les autorités compétentes pour répondre de leurs actes.
Mais pour Doumbia Major, il faudra aller plus loin. Dans un message posté sur sa page Facebook, l’ancien compagnon du Sergent Ibrahim Coulibaly dit IB a déclaré :
« J’attends de l’État la fermeté absolue, face à ce type de comportement criminel. Que le site soit construit dès aujourd’hui, avec présence militaire pour le surveiller. »
Puis, il ajoute : « Que l’autorisation explicite soit donnée à l’armée d’ouvrir le feu sur quiconque s’en approcherait pour le vandaliser. »
À quel dessein obéit donc cette proposition cavalière de Dr Doumbia Major ? Pourquoi ne pas solliciter la police, mieux outillée pour un maintien de l’ordre en zone urbaine, et proposer que ce soit l’armée (dont le rôle principal est de faire la guerre) pour gérer cette situation de trouble à l’ordre public ?
Cette proposition d’ouvrir le feu sur de simples manifestants, qu’on pourrait simplement convaincre en expliquant le bien-fondé de la présence de ce site à proximité de chez eux, ne heurte-t-elle pas les droits humains ?
Quoi qu’il en soit, l’auteur de tels propos est entièrement responsable de ce qu’il dit.