Albert Toikeusse Mabri est en passe de claquer la porte du RHDP, et partant, de celle du Gouvernement. C’est du moins l’appel pressant que lui lancent des jeunes de son parti, l’UDPCI, qui insistent que leur président se porte candidat, contre vents et marées, à l’élection présidentielle de 2020. Dans une déclaration signée par Élie Azragnon, Coordinateur UDPCI de Divo-Sous-Préfecture, des nombreux responsables du parti à Divo attendent donc le mot d’ordre du ministre Mabri pour se jeter dans la bataille.
Présidentielle 2020 : « Toikeusse Mabri, dites seulement un mot ! »
L’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire, parti fondé par le Général Gueï Robert, a été portée sur les fonts baptismaux de paix, de développement et de cohésion sociale durables. C’est de ce parti politique, digne des enfants de Félix Houphouët-Boigny, que Dr Abdallah Albert Toikeusse Mabri a hérité.
Soucieux que c’est dans l’union des enfants du père fondateur que notre pays sera prospère, le ministre Mabri, de sa prise en main du parti jusqu’à ce jour, a bien voulu faire du dialogue, le leitmotiv de sa démarche politique. Les exemples de cette démarche sont légion. C’est donc au nom du dialogue, de la consultation, de la considération des entités et surtout de l’alternance que l’UDPCI a librement adhéré au Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP, au pouvoir).
Par ailleurs, selon les recommandations du dernier Congrès de notre parti, l’Udpci présentera un candidat à l’élection présidentielle 2020. En dépit des soutiens électoraux de 2010 et 2015, nous estimons que les enfants d’Houphouët-Boigny doivent s’asseoir pour discuter autour d’une candidature du RHDP au prochain scrutin présidentiel.
Cependant, le Conseil politique RHDP du 12 mars 2020 nous a laissés observer une démarche aux antipodes des valeurs qui ont fondé ce parti unifié. Les personnages désignés pour prononcer un discours étaient, comme nous l’avons curieusement constaté, choisis pour plébisciter un candidat, au grand étonnement de certains hauts responsables du RHDP, dont le Président Mabri. Comme le courage et la courtoisie politique le recommandent, le Président de l’UDPCI l’a exprimé aussi honnêtement et poliment que possible devant Son Excellence Alassane Ouattara et devant le Conseil politique.
Dès lors, nos analyses sont les suivantes :
– Le RHDP, auquel nous avons librement adhéré, doit être le creuset du dialogue politique, de paix et de l’alternance;
– Conformément aux résolutions de notre dernier Congrès de Yamoussoukro, notre détermination et engagement restent intraitables ;
– Pensons que les règles et modes de désignation du candidat du RHDP ne reflètent pas la philosophie du parti ;
– Disons que Dr Albert Toikeusse Mabri, président de l’UDPCI, ne peut être le problème de l’union au sein du parti, après les départs des Présidents Henri Konan Bedié, Innocent Anaki Kobena, Gnamien Konan, pour ne citer que ceux-là.
Posons-nous toutefois la question suivante : Qui est donc cette personne qui constitue le problème au sein du RHDP unifié ? La réponse est pourtant tout évidente.
Nous réitérons par conséquent notre soutien indéfectible au Président Mabri dans sa volonté à rappeler aux enfants d’Houphouët-Boigny, les valeurs de l’Houphouëtisme.
Notre position :
Nous appelons tous les cadres, responsables et militants du parti, du nord au Sud, d’est en ouest en passant par le Centre à une vigilance accrue;
Nous rappelons au Président Mabri qu’il est libre de rester ou sortir du RHDP, en tenant bien sûr compte des idéaux de départ ;
Nous voudrions par ailleurs rassurer le Président que nous sommes à l’écoute de son mot d’ordre pour l’exécuter sans coup férir.
Nous l’invitons donc à prendre toutes ses responsabilités, au besoin, quitter définitivement le RHDP et le gouvernement si cela est nécessaire pour l’affirmation de ses ambitions.
Elie Azragnon, citoyen ivoirien
Coordinateur Udpci de Divo-Sous-Préfecture,
Le Porte-parole