Serge Bilé a interpellé le gouvernement ivoirien dans la gestion de la crise du coronavirus. Mais face à la « récupération politique » de sa sortie par le journal du PDCI, le confrère de RFO n’a pas manqué d’envoyer des piques à Henri Konan Bédié quant à son éventuelle candidature à la présidentielle de 2020.
Serge Bilé opposé à une candidature de Bédié à la Présidentielle de 2020
À six mois de l’élection présidentielle de 2020, les états-majors des potentiels candidats sont à pied d’oeuvre pour s’attacher la sympathie des électeurs.
Aussi, même en pleine crise sanitaire du coronavirus, certains leaders politiques ne manquent pas d’en faire un fonds de commerce politique pour appâter davantage de soutiens.
C’est ainsi que le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly et ses proches ne manquent pas de distribuer des dons en vivres et autres matériels sanitaires, au nom du RHDP, parti au pouvoir, aux populations.
Serge Bilé a donc dénoncé, sur sa page Facebook, cette attitude. « En Côte d’Ivoire, le gouvernement cherche par tous moyens à tirer un profit politique de la pandémie. Il distribue aux démunis des vivres et des kits anticoronavirus, au nom du parti au pouvoir et non pas de l’État », s’est-il indigné.
À sa Une du 14 avril 2020, Le Nouveau Réveil, journal proche du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a titré : « Serge Bilé à propos de l’instrumentalisation du coronavirus : La misère morale du gouvernement ivoirien. »
Il n’en fallait pas plus pour irriter l’auteur du post, qui a aussitôt saisi la balle au bond pour réitérer sa désapprobation à toute candidature du Président du PDCI à la prochaine présidentielle.
« J’espère que le rédacteur en chef suprême de ce quotidien, à savoir Henri Konan Bédié, l’ancien chef de l’État, me fera également l’honneur, bientôt, d’un gros titre pour relayer ma prise de position contre son éventuelle candidature à la prochaine élection présidentielle », a-t-il déclaré.
Puis, il ajoute : « Quoi qu’il en soit, tout cela ne change rien à ma façon d’être et ma devise : Rester libre à l’égard de tous les partis et de tous les pouvoirs, quelle que soit ma sympathie pour tel ou telle. »