C’est un Guillaume Soro totalement enthousiaste qui remercie le ciel après la décision de la Cour africaine de faire suspendre les poursuites contre lui et ses proches. Dans un tweet publié mercredi, le président de GPS jubile pour cette victoire stratégique.
Guillaume Soro : « Je remercie… les magistrats INTÈGRES de la Cour africaine »
Guillaume Soro fait l’objet d’un mandat d’arrêt international pour « tentative de déstabilisation, détournement de deniers publics et blanchiment de capitaux ». Ces poursuites interviennent dans la foulée de son retour manqué en Côte d’Ivoire, le 23 décembre 2019.
Ces proches, notamment les Députés Alain Lobognon, Kanigui Soro et 17 autres membres de GPS, Générations et peuples solidaires, ont quant à eux été interpellés à Abidjan et écroués dans des prisons ivoiriennes.
Exilé à Paris, l’ancien Président du Parlement n’est pour autant pas oisif. Il multiplie les initiatives sur les fronts politique, diplomatique et judiciaire pour faire plier la justice ivoirienne.
C’est ainsi que le 7 avril dernier, ses avocats ont saisi des juridictions internationales afin de faire cesser les poursuites contre ses proches et lui, accusant le régime d’Alassane Ouattara de pratiquer des « persécutions politiques » sur l’opposition.
Leur demande vient de prospérer, car dans une décision rendue, mercredi 22 avril 2020, la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) demande la « suspension des poursuites » contre l’ancien chef du Parlement et ses compagnons.
Cette importante victoire, qui intervient à six mois de l’élection présidentielle, ne pouvait donc être passée sous silence par celui qui en est le premier bénéficiaire. Sur son compte Twitter, Soro Kigbafori Guillaume a ainsi réagi :
« Je remercie Dieu ce jour. Il a inspiré les magistrats INTÈGRES de la Cour africaine qui viennent de rendre une décision historique. Ils ont honoré leur serment en disant le droit qui rétablit mes compagnons et moi dans nos droits. »
Cette décision ouvre donc un boulevard devant Guillaume Soro, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2020, qui attend de rentrer en Côte d’Ivoire pour battre campagne. Mais une autre question demeure cependant. Dans quel délai le pouvoir d’Abidjan s’alignera-t-il sur cette décision de la CADHP ?