Face au risque de propagation du Covid-19 dans les milieux carcéraux, Mme Clark Marcelline de l’association des femmes et familles des détenus d’opinion (Affdo), a invité le régime ivoirien à libérer les détenus d’opinion, militaires et autres prisonniers responsables de délits mineurs.
Covid-19: L’AFFDO demande la libération des détenus militaires et d’opinion
La revendication de l’Affdo est consécutive à l’environnement dans lequel vivent les prisonniers ivoiriens, en cette période de crise liée à la propagation du Covid-19.
Dans un communiqué parvenu à Afrique-sur7.fr, Mme Clark Marcelline dit craindre en effet qu’une apparition du virus dans les milieux carcéraux ivoiriens, n’ait un effet « dévastateur » dans ces dits-lieux de détention, connus pour leur surpopulation.
«Plusieurs associations internationales redoutent des effets dévastateurs en milieu carcéral et pensent qu’un geste d’humanité tel qu’une grâce présidentielle serait salvateur », a confié Mme Clark.
Celle-ci s’appuie sur l’appel du Haut commissariat des droits de l’homme (instance spécialisée des Nations unies) et l’OMS qui ont respectivement appelé les 25 et 30 mars dernier, les États à décongestionner les prisons de peur que le Covid-19 n’y fasse des « ravages ».
« En clair, les gouvernements et les autorités compétentes ont été invités à travailler rapidement à la réduction du nombre de personnes en détention », en libérant par exemple « les détenus les plus âgés et ceux malades, ainsi que les délinquants présentant un risque faible ».
« L’AFFDO-CI joint donc sa voix à celles des Nations Unies et de l’OMS pour exhorter les autorités ivoiriennes à la libération immédiate des détenus d’opinion et les militaires sans exclusion, ainsi que les personnes ayant des délits mineurs », a indiqué Mme Clark.
Elle a en outre fustigé l’attitude du régime d’Abidjan qui, plutôt que de se conformer aux recommandations des institutions internationales, semble se prêter à des stratagèmes visant à «emprisonner » d’autres cadres de l’opposition.
L’AFFDO fait ainsi référence à l’affaire Assoa Adou, secrétaire général du FPI de Laurent Gbagbo. « Plutôt que d’intimider les opposants à seulement quelques mois des élections présidentielles et ce, dans une situation de grave crise multiforme et multisectorielle, demandons au gouvernement de créer les conditions d’une union sacrée autour de la mère patrie menacée par cet ennemi invisible et mortel qu’est le COVID-19 », a argué Mme Clark Marcelline.