Amadou Gon Coulibaly est en France depuis cinq jours pour un contrôle médical. Mais pour le journaliste français Vincent Hervouët, la présence du Premier ministre ivoirien dans l’Hexagone, alors que la crise du Covid-19 bat son plein, est révélatrice de la gravité de son état de santé.
Vincent Hervouët : « Amadou Gon Coulibaly était fatigué et inquiet »
Au lendemain de son arrivée à Paris, Amadou Gon Coulibaly a tenu à rassurer ses compatriotes sur son état de santé. Le Chef du gouvernement ivoirien a en effet posté un tweet, ce mardi, indiquant qu’il a « effectué un examen de coronarographie » et son médecin traitant lui a prescrit « un suivi médical et une période de repos ».
Cependant, le journaliste français Vincent Hervouët est revenu à la charge sur Europe1, un peu plus alarmiste sur la santé du Premier ministre. « Mais il faut être malade pour venir en Europe, dont les Frontières sont fermées. Pour gagner la France parmi les plus touchés par le virus. Pour atterrir à Paris en zone rouge et filer à l’hôpital Pitié-Salpêtrière, un vrai bouillon culture. »
En lieu et place d’un simple repos, le chroniqueur ajoute qu’AGC « dort d’un oeil seulement ». Car, ajoute-t-il : « Le Premier ministre Amadou Gon Coulibaly est arrivé dimanche au Bourget au bord de son jet. Il était fatigué et inquiet. Son cardiologue l’a rassuré et il l’a gardé en observation. »
Par ailleurs, Vincent Hervouët ne voit pas la candidature de Gon à la présidentielle de 2020 d’un bon oeil, surtout à cause de la fragilité de sa santé.
«Amadou Gon Coulibaly est l’héritier que vient de choisir le Président Alassane Ouattara pour lui succéder en octobre. Ses rivaux rappellent qu’il a le coeur fragile. C’est un handicap quand on veut devenir Président d’avoir trop de coeur », déplore le journaliste.
Se soigner en France plutôt qu’en Côte d’Ivoire en cette crise sanitaire profonde du coronavirus est également perçu comme un talon d’Achille de nombreux dirigeants africains.
« Ses adversaires dénoncent les dirigeants qui se font soigner à l’étranger faute d’avoir construit des hôpitaux à la hauteur. À Paris, 60 ans après l’indépendance, on est content d’offrir le gîte et le couvert. Offrir, c’est un grand mot. Il faudra penser à régler la consultation, et aussi applaudir à 20h. Le système hospitalier français porte bien son nom. Il est hospitalier, mais il est ruiné », s’offusque Hervouët.