Au pouvoir depuis le 6 mai 2011, Alassane Ouattara ne sera pas candidat à la présidentielle d’octobre 2020 pour un 3e mandat. Le président ivoirien a décidé de passer la main à une jeune génération. Le patron du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir, a désigné Amadou Gon Coulibaly comme son successeur. Pour Mamadou Koulibaly, ancien président de l’Assemblée nationale, le chef de l’Etat, en fin de mandat, est « isolé et affaibli ».
Alassane Ouattara ne fait plus peur, selon Mamadou Koulibaly
Alassane Ouattara vient de chasser Albert Mabri Toikeusse du gouvernement. Le président de l’Union pour la démocratie et la paix en Côte d’Ivoire (UDPCI), parti politique fondé par feu Robert Guei, gérait le portefeuille du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.
Il a été limogé le mercredi 13 mai 2020. L’homme paye ainsi son hésitation à soutenir la candidature d’Amadou Gon Coulibaly, désigné pour porter les couleurs du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix à la présidentielle du 31 octobre 2020. Le chef de file de l’UDPCI s’est carrément braqué contre Alassane Ouattara.
Si l’on s’en tient aux propos tenus par Mamadou Koulibaly le jeudi 14 mai 2020 dans une vidéo diffusée sur la toile, « Ouattara qui faisait trembler la Côte d’Ivoire en 2005 et 2010, le Ouattara qui n’était pas élu président, mais faisait la pluie et le beau temps, n’existe plus ».
A en croire le fondateur de Liberté et démocratie pour la République (LIDER), l’actuel président ivoirien obtenait toujours ce qu’il désirait, parfois « contre tout le peuple de Côte d’Ivoire ». Le professeur d’économie poursuit pour ajouter que c’est Alassane Ouattara qui a gouverné la Côte d’Ivoire « en toile de fond » depuis les accords de Linas-Marcoussis.
Mais pour le mentor de Nathalie Yamb, l’époque où Alassane Ouattara dictait sa loi est révolue, car il est « isolé et affaibli ». « Cette période-là est passée. Aujourd’hui, Anaky est parti depuis longtemps, Bédié est parti, Mabri est parti. Ouattara est isolé et affaibli », a martelé le transfuge du Front populaire ivoirien (FPI).