Si le retour en Côte d’Ivoire de l’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, ne semble être qu’une question de temps, la crise au sein du FPI, son parti, reste encore loin de connaître son dénouement.
Réunification du FPI: L’appel pressant du ministre Dosso Charles Rodel (GOR) aux cadres du parti
Les discussions entamées entre les deux factions du FPI, peinent à trouver une issue favorable en dépit de l’allègement des conditions de la libération de Laurent Gbagbo. Le climat de tension persiste entre les deux tendances, compromettant ainsi l’éventualité d’un retour au pouvoir du parti au soir du 31 octobre 2020. L’ancien ministre Dosso Charles Rodel, proche de la tendance « Gbagbo ou rien » (GOR), en est bien conscient et il ne manque pas de le faire savoir dans une contribution. Le rebondissement spectaculaire qu’a connu l’affaire Laurent Gbagbo devant la Cour pénale internationale (CPI), pour lui, est un signe « divin » qui gagnerait à être apprécié avec « humilité ».
La libération de l’ancien président ivoirien devrait ouvrir la porte au dialogue et inciter les uns et les autres à s’engager résolument dans le processus de réunification en cours au sein du parti. « Éloignons-nous de nos égoïsmes et égocentrismes inutiles pour permettre à cette victoire de nous unir afin de préparer en toute sérénité notre marche triomphale vers la victoire finale : le retour du Président Gbagbo dans son fauteuil », a lancé l’ancien ministre.
« Débarrassons-nous de notre voracité morbide. Ce désir de nous tailler avidement la part du lion. Nos viles envies qui nous rendent orgueilleux, médisants, méprisants, cupides et vains diviseurs dans une lutte pourtant portée visiblement de main de maitre par l’Éternel Lui-même. Ne raccourcissons pas la main de Dieu !!! », a-t-il renchéri.
La crise au FPI, faut-il le rappeler, dure depuis bientôt six ans. D’un côté la tendance Pascal Affi N’guessan, représentant la légalité du parti, et de l’autre, la tendance Gbagbo ou rien, restée fidèle à l’idéologie de Laurent Gbagbo, avec pour chef de file Dr Assoa Adou. Pour ces derniers, il est inapproprié de parler de réunification du parti dans la mesure où le parti n’a jamais été divisé.
« On ne parle de réconciliation que quand une crise éclate au sein d’un groupe. Or le FPI n’est pas en crise. C’est juste un individu qui s’est égaré et qui a été chassé », se plaisent-ils à répondre à qui veut l’entendre.
Mais pour Dosso Charles Rodel, l’heure est venue de s’accorder mutuellement le pardon, un pardon sans condition. « Nous devons non seulement taire les petites frictions internes à ceux qui ont gardé la ligne souverainiste, mais surtout tendre effectivement, activement et affectueusement la main à ceux qui s’en sont démarqués à un moment donné. Il faut faciliter et hâter le retour du Premier Ministre Pascal Affi N’guessan et les siens au sein de la famille », a fait savoir l’ancien ministre fraîchement rentré d’exil.