Le PDCI (Parti démocratique de Côte d’Ivoire) a rompu son alliance avec le Rassemblement des républicains (RDR) et se tient désormais loin du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), la coalition au pouvoir. Henri Konan Bédié et les siens sont déterminés à reconquérir le fauteuil présidentiel duquel le natif de Daoukro a été évincé le 24 décembre 1999. Et pour atteindre cet objectif, l’ex-président ivoirien vient de fixer de nouveaux objectifs au plus vieux parti politique ivoirien.
Le PDCI de Bédié se positionne pour la présidentielle 2020
Henri Konan Bédié est plus que déterminé à porter le PDCI au pouvoir à l’issue de l’élection présidentielle du 31 octobre 2020. L’ancien président ivoirien croit dur comme fer que le Parti démocratique de Côte d’Ivoire est le seul à pouvoir redonner au pays son illustre passé. Séparé d’ Alassane Ouattara, le « sphinx » de Daoukro sait ne plus pouvoir compter sur une quelconque alternance politique tant souhaitée. Du coup, si le PDCI veut revenir au pouvoir, il ne pourra que compter sur lui-même. Cela, le parti septuagénaire l’a bien compris et il affute ses armes en prélude à la présidentielle d’octobre 2020.
Du 4 au 5 juin 2020, sous la houlette d’Henri Konan Bédié, s’est tenu le 13e bureau politique du PDCI. À cet important rendez-vous, il a été question d’initier un véritable débat. Selon Maurice Kakou Guikahué qui s’exprimait sur le site officiel du PDCI, en deux jours, il y a eu 92 intervenants. « J’ai été particulièrement impressionné par la rhétorique de jeunes délégués dont les prises de position se sont appuyées sur nos textes. La satisfaction est que l’objectif que le président Bédié s’était fixé en déclarant en 1996, que le débat devrait être l’oxygène du parti, cet objectif est en passe d’être atteint », a déclaré le secrétaire exécutif en chef.
Dans la foulée, Maurice Kakou Guikahué a aussi levé un coin du voile sur les nouveaux objectifs fixés par le patron du PDCI. Il s’agit d’abord de « maintenir la cohésion » par la « publication du comité de candidature » afin que le candidat du parti pour la présidentielle soit désigné dans la transparence. Ensuite, Bédié souhaite renforcer l’unité au sein de sa formation politique. Le secrétaire exécutif en chef précise que cela passe par « la nomination d’un comité de médiation, de sorte que les points de vue divergents puissent être rapprochés ».