Les armées ivoirienne et burkinabè ont lancé, le 13 mai, une opération militaire qui a duré deux semaines et s’est soldée par le démantèlement d’une base de jihadistes à la frontière commune des deux pays. Dans un reportage de la télévision burkinabè, des images à faire froid dans le dos ont été présentées de ce qui reste de la base de ces terroristes.
Forces armées vs jihadistes, la guerre est déclarée
Jeune Afrique révélait, courant mai, que les forces armées ivoirienne et burkinabè avaient lancé une opération antiterroriste baptisée Comoé, qui s’est soldée par la neutralisation de 8 jihadistes, ainsi que 38 suspects interpellés, et un lot de matériels composé d’armements, munitions, téléphones portables, matériels informatiques et des motocyclettes a également été saisi.
Le général de Corps d’armée Lassina Doumbia, patron de l’armée ivoirienne, et son homologue burkinabè, le général de Brigade Moïse Miningou, s’étaient alors retrouvés à Kafolo pour remonter le moral à leurs troupes et leur apporter le soutien nécessaire afin de venir à bout de ces terroristes.
Au cours de ce reportage, les bases de ces terroristes, qui commençaient à s’installer dans la zone, ont été présentées. Des vêtements militaires qui jonchaient le sol, des tentes dressées sous des arbustes en pleine forêt et autres ustensiles, ainsi que du matériel militaire saisi sur ces groupes armés, étaient mis en évidence.
Le chef d’état-major général des armées (CEMA) ivoirien avait alors déclaré qu’ « au regard des résultats obtenus, nous pensons que cette zone pourra être sécurisée de façon durable ».
Cependant, moins de trois semaines après l’opération Comoé, la position de l’armée ivoirienne installée dans la localité de Kafolo a été frappée par des assaillants non encore identifiés. Il convient donc de redoubler de vigilance et d’accroître les moyens logistiques des hommes envoyés sur le théâtre des opérations afin de leur permettre d’être encore plus efficaces dans le traitement de cette armée sans visage.