L’attaque contre la position mixte Armées-Gendarmes à Kafolo livre peu à peu ses secrets. Jeune Afrique croit savoir que les assaillants, présumés jihadistes, étaient entre 20 et 30 individus, arrivés tous à motos.
Dans les secrets de l’attaque armée de Kafolo
L’assaut sanglant lancé contre une position avancée de l’armée ivoirienne dans la localité de Kafolo, dans la nuit du mercredi 10 au jeudi 11, n’a certes pas encore été revendiqué. Mais eu égard au mode opératoire, tout porte à croire qu’il s’agit d’une attaque terroriste. Même si l’état-major ivoirien attend de diligenter une enquête afin d’en déterminer la nature. Le ministre de la Défense, Hamed Bakayoko, avait d’ailleurs lancé qu’il s’agissait bel et bien d’une attaque terroriste.
Qu’à cela ne tienne ! Onze militaires et un gendarme sont en effet tombés au champ d’honneur cette nuit-là. Huit autres ont été blessés, dont deux dans un état grave. Un jihadiste a été neutralisé et un autre fait prisonnier. Il est actuellement détenu à Abidjan pour nécessité d’enquête.
Mais comment cette attaque a-t-elle pu prospérer après l’opération Comoé lancée conjointement par les armées ivoirienne et burkinabè, en mai dernier, et qui s’est soldée par le démantèlement d’une base en construction des jihadistes dans cette même zone ?
Des sources sécuritaires avancent en effet que « les assaillants sont venus du Burkina Faso, mais certains étaient sans doute entrés en territoire ivoirien depuis plusieurs jours pour faire des repérages. Des habitants avaient remarqué des mouvements suspects ».
Aussi, révèle JA, selon les premiers éléments de l’enquête, « l’assaut a été lancé simultanément à deux ou trois endroits différents par plusieurs dizaines d’hommes armés, entre 20 et 30, arrivés principalement à motos. Les militaires ont été surpris dans leur sommeil, avant de répliquer ».
Abidjan et Ouagadougou ont donc déployé leurs armées dans cette zone au nord du parc national de la Comoé, connue pour sa forêt dense et rocailleuse, ainsi que son relief particulier, afin de mettre le grappin sur les auteurs de cette attaque.