Dr Soumaïla Doumbia alias Doumbia Major, homme politique ivoirien réputé proche du RHDP du président Alassane Ouattara, a déploré le «manque d’équité» observé dans les préparatifs du prochain scrutin présidentiel en Côte d’Ivoire.
Délivrance des laisser-passer : Dr Doumbia Major dénonce un manque d’équité
Le Président du Congrès panafricain pour le renouveau (CPR), une formation politique proche du parti au pouvoir, estime que les conditions d’une élection équitable et sincère, ne semblent pour l’heure pas réunies.
Doumbia Major qui a évoqué le sujet dans une publication relayée sur les réseaux sociaux, tire son analyse de la situation du « deux poids deux mesures », observée dans le cadre de la délivrance des autorisations de sortir de la ville d’Abidjan (isolée en raison de la crise du Covid-19) aux responsables des partis politiques en cette période de précampagne électorale.
Pour lui, il n’y a aucun doute que cette situation donne le sentiment que certains sont assignés à résidence tandis que d’autres, notamment ceux proches du pouvoir, ont une liberté totale de mener leurs activités politiques.
« La CEI qui est la structure supposée indépendante de l’organisation des élections, ne peut pas dire aux Ivoiriens que ce déséquilibre initial n’a pas été perçu par sa structure ! », s’exclame l’ancienne figure de la rébellion du MPCI.
« Dans ces conditions, le jeu démocratique est faussé dès la base », fait-il remarquer. L’Universitaire exhorte en effet les autorités à prendre des mesures pour corriger ce « manque d’équité ».
« En ce qui concerne la liberté de circulation des leaders des partis politiques, un décret doit préciser que les membres de la direction des partis politiques légalement reconnus et dotés d’un récépissé, ont ( avec un ordre de mission du président du parti), le droit de circulation sur toute l’étendue du territoire national, dans le strict respect des mesures barrières et décisions de l’autorité sanitaire », propose le président du CPR.
« Ce décret les mettra à l’abri de se soumettre à la volonté de l’administration pour l’obtention des laisser-passer », a-t-il poursuivi.
Selon Doumbia Major, il convient pour les autorités ivoiriennes de songer à un report du prochain scrutin présidentiel en vue de prendre des dispositions nécessaires pour garantir la transparence des élections.
«Je pense qu’il faut reporter l’élection présidentielle d’au moins 6 mois, pour créer les conditions d’équité et de sincérité du scrutin », a-t-il proposé.