L’honneur est échu à Kandia Camara Kamissoko de prononcer le discours d’entrée à la cérémonie d’hommage à Amadou Gon Coulibaly. A cette occasion, la ministre de l’Education nationale n’a pas manqué de retracer l’histoire de l’illustre disparu tout en s’identifiant à lui.
Témoin oculaire, Kandia Camara raconte les années Gon
Amadou Gon Coulibaly est décédé le 8 juillet dernier à la suite d’un malaise cardiaque. Suivant le programme des obsèques du défunt Premier ministre, une cérémonie d’hommage de la Nation s’est tenue ce mardi 14 juillet à la Présidence de la République au Plateau. Aussi, la ministre Kandia Camara Kamissoko, militante de première heure du Rassemblement des républicains (ex-RDR), puis du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP) a donc été désignée parmi les siens pour prononcer un discours.
Mais étreinte par la douleur d’avoir perdu l’homme à qui elle attribue tous les superlatifs, l’ex Secrétaire générale du RDR n’a pu retenir ses larmes et a sangloté tout au long de son adresse. Dans un témoignage émouvant, Kandia a retracé, avec une fidélité militante, l’élogieux parcours d’Amadou Gon, avec qui elle dit avoir parcouru monts et vallées, difficultés et gloires au sein de leur parti politique. « Il était mon badeni (frère) et moi, sa badeni (soeur) », a-t-elle confessé.
«Dans sa famille biologique, on savait la qualité des relations que j’avais avec Amadou. Je perds un compagnon de lutte, je perds un frère », a-t-elle poursuivi. Aussi, tenant compte de la fragilité de son état de santé, Kandia ne cessait d’interpeller le Premier ministre lorsqu’il débauchait tant d’énergies pour le travail, qui était pour lui une passion. « Il savait les douces pressions que j’exerçais sur lui », a-t-elle avoué.
Alors qu’Amadou Gon, « Le Lion » comme l’appelaient ses proches, était en convalescence à Paris, il a fait cette confidence à Kandia, lorsqu’elle avait fait le déplacement depuis Abidjan, pour être à son chevet : « Ma soeur Kandia, à mon retour, je promets que c’est toi qui feras mon programme de travail. » Cette promesse sera finalement lettre morte, car le porteur de cette vision s’en est allé.
Avant de clore son discours, la ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle a fait cette promesse au Président de la République : « Nous prenons l’engagement devant le Président Alassane Ouattara que nous allons continuer tes combats et tes oeuvres. » Non sans faire remarquer ses similitudes avec le défunt candidat du RHDP : « Je suis une femme de devoir comme Gon. »
Notons que le RHDP rendra également un hommage à Amadou Gon Coulibaly, ce mercredi, avant l’inhumation du compagnon d’Alassane Ouattara, le vendredi 17 juillet dans sa ville natale de Korhogo.