En dépit des efforts du gouvernement ivoirien, le zoo d’Abidjan traverse toujours d’énormes difficultés. En témoigne la mort, en juin, d’un chimpanzé de près d’une vingtaine d’années.
Le zoo d’Abidjan: Que de difficultés pour le personnel comme pour les animaux!
Entre 2013 et 2014, le gouvernement ivoirien a injecté plus de 600 millions de francs CFA dans la réhabilitation du zoo d’Abidjan et l’importation de certaines espèces animales. Cet investissement était d’autant plus salutaire que cette « basse-cour » d’animaux sauvages était une victime collatérale de la crise postélectorale de 2010-2011. Cet espace touristique continue cependant de connaître de nombreuses difficultés, tant au niveau du personnel que des animaux qui y sont placés en cage.
« Manque de nourriture, manque de soins, cages exigües… Les soigneurs s’inquiètent de la maltraitance des animaux au zoo national d’Abidjan », révèle RFI, avant d’ajouter qu’un chimpanzé âgé de 19 ans est décédé, le mois dernier, des suites d’une dysenterie. C’est d’ailleurs le 7e primate qui décède en moins de 10 ans en ces lieux. Poursuivant, le confrère ajoute que Mariam Koné, la gestionnaire de ce parc animalier a tout d’abord démenti cette information, avant de reconnaitre que ce grand singe est effectivement mort de gastro-entérite.
« Il avait une indigestion et souffrait aussi de dysenterie. On ne pouvait plus rien faire. Ils ont fait venir un vétérinaire; on lui a placé des perfusions et le surlendemain, il est parti », a expliqué un soignant du zoo. Outre ces problèmes de santé, la nourriture se fait de plus en plus rare pour les animaux. De trois repas par jour, la ration alimentaire de certains animaux a été réduite à un seul repas. D’où les tentatives répétées d’évasion de certains chimpanzés.
La trentaine d’employés du zoo d’Abidjan se plaint des conditions difficiles de travail. Plusieurs mois de salaires impayés, pas de couverture d’assurance-maladie. À ce triste tableau, s’ajoutent des rapports exécrables entre les employés et la direction ainsi que la gestion du zoo jugée très « lamentable ».