Didier Drogba a décroché in extremis le parrainage d’une dissidence du groupe des arbitres, mais sa candidature n’est pour autant pas encore acquise pour la présidence de la FIF. Quelle qu’en soit l’issue, une destinée glorieuse est promise à l’ancien capitaine des Éléphants, eu égard à sa brillante carrière de footballeur.
Didier Drogba, un ambassadeur plénipotentiaire pour la Côte d’Ivoire
Candidat à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Didier Drogba aura à batailler dur face à Sory Diabaté et Idriss Diallo, deux hommes du sérail, qui ont du vécu au sein de la maison de verre de Treichville. L’ancien buteur des Éléphants peine jusque-là à décrocher le parrainage utile pour la validation de sa candidature. L’appui d’une partie des arbitres ivoiriens met cependant cette candidature en sursis en attendant la décision finale de l’organe électorale dirigée par l’emblématique ancien ministre des Sports, René Djedjemel Diby.
Quoi qu’il advienne, la cyberactiviste Kyria Doukouré estime que les autorités ivoiriennes utilisent mal Didier Drogba, qui a pourtant une aura retentissante à l’international. « Je trouve aberrant que Didier soit candidat à la FIF. Pour moi, cela témoigne du manque de vision de nos dirigeants politiques », s’est-elle indignée, puis, elle ajoute : « Quand on a un enfant du pays avec une telle renommée mondiale on l’utilise intelligemment. Surtout quand on est un petit pays pauvre très endetté. »
« Quand on a une personnalité comme Didier Drogba, on en fait l’ambassadeur du tourisme national. On lui paye des vacances à Assinie, à San Pedro, sur le pont de lianes de Man, etc. Et, il publie les photos sur son Instagram. On lui demande tous les ans d’organiser un évènement qui va ramener tous les grands sportifs du monde. On en fait un ambassadeur de l’image du pays. Ça rapporte des milliards et c’est facile », poursuit-elle, car pour elle, « Didier Drogba peut être une arme puissante pour asseoir le soft Power de notre pays à l’international, pour lever des fonds par exemple ».
Aussi, regarder Drogba aujourd’hui se débattre pour un simple poste de président de FIF n’est que réducteur pour sa personnalité qui mérite mieux que ça. « La diplomatie, les alliances, la coopération institutionnelle, l’aide économique, l’attractivité de la culture, la diffusion de l’éducation ou le rayonnement d’un modèle politico-économique et de valeurs constituent les principaux vecteurs du soft Power » qui pourrait mieux positionner la Côte d’Ivoire dans les relations internationales, avec Didier Drogba comme principal promoteur.