Amadou Gon Coulibaly est décédé, il y a un peu plus de trois semaines. Alassane Ouattara, encore étreint par la douleur de la disparition de son Premier ministre, n’a toutefois pas manqué de révéler les circonstances réelles de ce tragique décès.
Ouattara à propos d’Amadou Gon : « Tout s’est déroulé comme s’il était venu nous dire au revoir»
8 juillet 2020, Amadou Gon Coulibaly décédait après avoir été pris d’un malaise cardiaque en plein Conseil des ministres. La version, qui était jusque-là répandue, c’est que le Premier ministre ivoirien a succombé à cette crise cardiaque alors qu’il était évacué à la PISAM, une polyclinique d’Abidjan.
Et pourtant, la mort du candidat désigné du RHDP est encore plus éprouvante pour Alassane Ouattara et ses autres ministres qui ont vu le Primus inter pares mourir sous leurs yeux en pleine réunion gouvernementale.
Lors du Conseil politique du Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix (RHDP), du mercredi 29 juillet, le président ivoirien a en effet révélé :
« Le Premier ministre est mort à la tâche dans la salle du Conseil des ministres, une semaine après son retour de France. » Avant d’ajouter : « Tout s’est déroulé comme s’il était venu nous dire au revoir, à chacun de nous. »
« Avec la mort d’Amadou Gon, la Côte d’Ivoire perd l’un de ses fils les plus valeureux », regrette le Président Ouattara, puis, il déclare : « Le décès d’Amadou est un choc pour beaucoup d’entre nous. L’ayant eu à mes côtés pendant 30 ans, Amadou aurait été un très grand président pour la Côte d’Ivoire. »
Pour toute cette douleur qui continue de le martyriser, Alassane Ouattara, quasiment harcelé par les militants de son parti, le RHDP, pour être candidat à un 3e mandat, leur a ainsi répliqué :
« Je vous demande de continuer d’avoir une pensée pour Amadou Gon Coulibaly et de me laisser le temps du recueillement pour vous donner une réponse très prochainement. » Avant de conclure à ce sujet : « Amadou nous a quittés. Qu’il repose en paix. »
À noter qu’Amadou Gon Coulibaly a été évacué, le 2 mai dernier en France pour un « contrôle médical ». Après un séjour médical de deux mois dans l’Hexagone et des soins intensifs à l’Hôpital parisien de la Pitié Salpêtrière, il est finalement rentré le 2 juillet dernier, avant de décéder, six jours plus tard.