L’Observatoire ivoirien des droits de l’homme (OIDH) est monté au créneau pour demander au gouvernement de faciliter à Laurent Gbagbo, l’obtention de ses pièces administratives en vue de son éventuel retour en Côte d’Ivoire.
Affaire passeport de Laurent Gbagbo: L’ OIDH s’invite dans le débat, ce qui est demandé à Ouattara
Acquitté en janvier 2019 de crimes de guerre et crimes contre l’humanité, Laurent Gbagbo a vu les conditions assorties à sa libération, allégées le 28 mai dernier. Cette décision prise à l’unanimité des juges de la chambre d’appel de la Cour pénale internationale, lui donne l’autorisation de quitter la Belgique, son pays d’accueil depuis sa sortie de prison, pour la destination de son choix, à condition que le pays soit signataire du statut de Rome. Laurent Gbagbo, lui, a choisi de regagner son pays la Côte d’Ivoire, pour éventuellement prendre toute sa place dans la vie politique de la nation.
Mais le fondateur du Front populaire ivoirien, absent du pays depuis 9 ans, rencontre de réelles difficultés à rentrer en possession de ses documents administratifs. Et son avocate Me Habiba Touré l’a signifié aux autorités ivoiriennes. « Après plusieurs demandes infructueuses d’établissement d’un passeport diplomatique auprès du ministère des Affaires étrangères à Abidjan, le président Laurent Gbagbo s’est déplacé ce jour auprès de l’ambassade de Côte d’Ivoire à Bruxelles pour introduire une demande de passeport ordinaire et d’un laisser-passer », a-t-elle fait savoir mardi dernier dans un communiqué. « Le Président Laurent Gbagbo compte sur la bonne volonté des autorités ivoiriennes afin qu’il lui soit remis son passeport ou un laissez-passer pour lui permettre de retourner dans son pays, la Côte d’Ivoire », avait-elle poursuivi.
Face à cette situation, l’ OIDH est monté au créneau pour demander au gouvernement ivoirien de s’impliquer davantage dans la facilitation du retour au pays de Laurent Gbagbo. «Ceci est un droit d’un citoyen ordinaire qui en principe ne doit souffrir d’aucune restriction. Les sieurs Laurent Gbagbo et Blé Goudé pourraient alors rentrer dans leur pays, la Côte d’Ivoire comme ils en manifestent le désir », indique l’organisation de la société civile.
Pour l’OIDH, il est souhaitable qu’en cette période de haute tension, des mesures soient prises dans le strict intérêt de la paix sociale et de la réconciliation nationale, afin que ces citoyens ivoiriens ( Laurent Gbagbo et Blé Goudé) regagnent leur pays et prennent leur place et participent aux efforts de réconciliation nationale.