Charles Blé Goudé, l’ex-chef de file de la galaxie patriotique en Côte d’Ivoire, a fait des confidences sur le sort réservé aux chefs d’État africains qui se refusent de quitter de manière honorable le pouvoir d’Etat.
Affaire 3è mandat: Blé Goudé parle à Ouattara et aux chefs d’État africains
Dans un message posté sur Facebook ce vendredi 7 août 2020, date commémorative du 60e anniversaire de l’indépendance de la Côte d’Ivoire, Charles Blé Goudé s’est prononcé sur le sort réservé aux dirigeants africains accrochés au pouvoir et qui ne se résolvent à le quitter, que seulement sous la contrainte.
« Partir de soi-même ou partir sous la contrainte, dans tous les cas, un jour ou l’autre, vous êtes appelés à partir. Tel est le cycle de la vie. La seule inconnue est, comment, quand, et où vous partez ? », a lâché Charles Blé Goudé dans une contribution intitulée « L’art de savoir partir, une denrée rare en Afrique ».
Alors que ces chefs d’États auraient pu rentrer dans l’histoire de leurs pays respectifs, s’ils se décidaient à quitter le pouvoir de leur propre volonté, ils s’entêtent à chaque fois jusqu’à ce que leur départ soit acté par la force.
« Lorsque vous partez par votre propre volonté, vous avez au moins le choix de votre agenda. Un tel départ volontaire vous confère le respect de vos adversaires et vous maintient indéfiniment dans la mémoire collective. Vous partez du pouvoir, mais vous demeurez dans l’histoire à jamais », rappelle le filleul de Laurent Gbagbo.
Puis de poursuivre: « À contrario, un départ sous la contrainte s’arrime à un glissement de terre. Il vous emporte et vous n’êtes plus maître d’aucun de vos mouvements. Vous tenterez certainement de résister. Mais après quelques vaines tentatives, la sentence sans appel du tribunal de l’histoire s’abat sur vous. Ainsi, vous n’aurez pas d’autre choix que d’abdiquer. Votre départ s’imposera à vous. Vous perdez le peu de crédibilité qu’il vous restait encore à sauver. In fine, vous partez, couvert de honte », a regretté.