Au cours d’une conférence de presse lundi 10 août 2020, Sidi Touré a répondu à Guillaume Kigbafori Soro, qui avait annoncé son combat contre un 3e mandat d’Alassane Ouattara. Le ministre de la Communication et des Medias, par ailleurs porte-parole du gouvernement ivoirien, a appelé le président de Générations et peuples solidaires (GPS) à descendre dans l’arène politique.
Sidi Touré appelle Guillaume Soro à descendre sur le terrain
Alassane Ouattara est en course pour la présidentielle du 31 octobre 2020. Le président ivoirien, qui avait décidé ne pas briguer un 3e mandat, est finalement revenu sur sa décision, suite à la mort de son dauphin Amadou Gon Coulibaly. Le chef de l’État soutient que la nouvelle Constitution l’autorise largement à être candidat. De l’autre côté, les adversaires politiques du RHDP (Rassemblement des houphouëtistes pour la démocratie et la paix) refusent le droit à la candidature au président ivoirien. En tout cas, le patron des houphouëtistes est engagé pour la bataille à sa propre succession.
Depuis son exil en France, Guillaume Soro s’est insurgé contre la décision d’Alassane Ouattara. « C’est une question de survie, pour sauver la République et ses fondements, protéger notre Constitution et réaliser un idéal démocratique. Nous allons nous battre et lui demander de renoncer », a confié le député de Ferké au JDD. Le patron des soroistes a également laissé entendre qu’il dispose de relais à Abidjan. « Les manifestations ont commencé à Abidjan, et nous ne sommes pas en 1960. Nous sommes en 2020, il y a Internet et les réseaux sociaux », a ajouté l’ex-chef rebelle.
Lundi 10 août 2020, Sidi Touré a apporté la réplique à Guillaume Soro. Le ministre de la Communication et des Medias était face à la presse. « L’ancien président de l’ Assemblée nationale est très bien confortable là-bas dans son fauteuil en France. Il ferait mieux de venir sur le terrain pour être le premier en tête de file pour la manifestation qu’il appelle. Véritablement, je pense que ce n’est pas assez responsable de sa part de rester en France là-bas et d’amener les Ivoiriens à s’entredéchirer. J’aimerais m’arrêter là pour ne pas dire autre chose de contraignant », a soutenu Sidi Touré.