Alassane Ouattara a décidé de briguer un 3e mandat présidentiel. La décision du président ivoirien est vivement contestée par ses adversaires politiques qui soutiennent que le candidat du Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix (RHDP) viole la Constitution. Pascal Terrasse, ancien député français, s’invite dans le débat et dénonce le non-respect des règles démocratiques.
Un ancien député français s’oppose au 3e mandat de Ouattara
Les plans d’Alassane Ouattara ont été faussés avec le décès brutal d’Amadou Gon Coulibaly, le mercredi 8 juillet 2020, suite à un malaise cardiaque. En effet, le chef de l’Etat avait décidé de ne pas briguer un 3e mandat et s’était engagé à passer la main à une jeune génération.
« Je voudrais annoncer solennellement, que j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection présidentielle du 31 octobre 2020 et de transférer le pouvoir à une jeune génération », avait annoncé le président ivoirien sur son compte Twitter.
Il a donc porté son choix sur son Premier ministre pour représenter le Rassemblement des houphouetistes pour la démocratie et la paix à la présidentielle du 31 octobre 2020.
Quand la mort frappe Amadou Gon Coulibaly, les partisans du RHDP demandent à Alassane Ouattara de revenir sur sa décision et de se mettre en course pour un 3e mandat. Le chef de l’Etat s’offre un moment de réflexion et finit par répondre favorablement à la sollicitation de ses militants.
Pour l’opposition ivoirienne, il n’est pas question que l’actuel locataire du Palais présidentiel rêve d’un 3e mandat. Henri Konan Bédié, candidat du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), a déclaré sur France 24 que la candidature d’Alassane Ouattara est illégale au regard de la Constitution.
Pascal Terrasse, ancien député français, s’est invité dans le débat sur le 3e mandat de Ouattara. « La situation politique en Côte d’Ivoire doit interpeller la communauté internationale. Le non-respect des règles démocratiques élémentaires sont inacceptables. Le viol constitutionnel aussi », s’est-il insurgé sur les réseaux sociaux.
Il faut noter qu’ Emmanuel Macron avait vivement salué la décision du président ivoirien de se retirer après son second mandat, mais n’a pas encore réagi à la volte-face de son homologue ivoirien.