L’opposition politique ivoirienne à mis à exécution sa menace de descendre dans les rues pour dire non à un 3e mandat du président Alassane Ouattara. Abidjan et plusieurs villes de l’intérieur du pays sont paralysées depuis ce jeudi 13 août 2020.
Abidjan et plusieurs villes de l’intérieur du pays s’opposent à un 3e mandat de Ouattara
Routes barrées, rues occupées par des manifestants, villes mortes à certains endroits. Telle est l’atmosphère qui prévaut depuis ce jeudi matin dans la capitale économique, Abidjan, ainsi que dans plusieurs villes de l’intérieur du pays, suite à l’appel à la mobilisation, lancé par la société civile et l’opposition contre le 3è mandat « anticonstitutionnel » du président Alassane Ouattara.
Les manifestants proches des partis d’opposition ont bravé la mesure d’interdiction brandie dans la nuit du mercredi par le ministère en charge de l’Administration du territoire.
Même si, pour l’heure, aucun rassemblement d’envergure n’a été observé, il faut cependant noter que des manifestants sont parvenus à bloquer la circulation à plusieurs endroits à Abidjan, donnant ainsi l’impression d’une ville morte.
Dans les communes de Yopougon (Niangon, Sideci, Koweit), de Marcory, Port-Bouët (Jean Folly et Gonzagueville), de Cocody Riviera, Anono), des manifestants ont obstrué plusieurs voies en mettant le feu à des tables ou en brûlant des pneus.
L’axe Abidjan-Bassam a été momentanément été coupé en raison des barrages érigés par ces manifestants en colère. Les véhicules en provenance de Bassam étaient refoulés. Idem pour l’autoroute du nord, l’ axe Abidjan-Yamoussoukro, où des populations de la localité d’Elibou ont tant bien que mal essayé de bloquer les deux voies de sortie et d’entrée d’Abidjan.
A l’intérieur du pays, les villes de Bonoua, d’Aboisso, de Ferké, Yamoussoukro, Daoukro ont également répondu à l’appel à la mobilisation de la société civile.